Album, Littérature autrichienne (Autriche), Livres

Bambi de Félix Salten et Benjamin Lacombe

Bambi Benjamin Lacombe Felix Salten

Éditeur : Albin Michel
Pages : 176 pages
Parution : 18 Novembre 2020
Genre: Classique

 

L’histoire:

Bambi retrace les premières années d’un faon et, à côté de ses émerveillements, les épreuves qu’il affronte et qui le construisent : dangers, deuil, solitude, métamorphoses, défis, et toujours l’angoisse d’être chassé et tué.

L’histoire, oscillant entre anthropomorphisme (les animaux parlent) et naturalisme (les observations sont magnifiques), nous plonge dans une forêt qui bruisse de multiples émotions, d’expériences intenses, de sensations contrastées vécues par une société d’animaux, miroir de notre humanité, tout à la fois violente, cruelle et fragile, et dotée d’une prodigieuse résilience.

 

Mon avis:

Bambi est un jeune faon très proche de sa mère. Curieux et intéressé par le monde qui l’entoure, il pose de nombreuses questions. Lors de ses sorties dans la prairie, il fait des rencontres et discutent avec tout le monde. Que ce soit un lièvre, un papillon, une pie… il a des questions pour tous. Il découvre aussi que parmi les nombreux atouts de la forêt et de ses occupants, le danger reine aussi…

Cette lecture de l’œuvre originale qui a inspiré l’adaptation de Disney, m’a énormément surprise. Comme cela nous est expliqué en préface, je ne m’attendais pas à une double lecture et à un roman engagé politiquement et socialement. L’auteur, Felix Salten, s’inspire dans sa propre vie pour faire passer des messages dans un contexte d’entre-deux-guerres. Autrichien, la persécution des juifs, la montée du nazisme et de l’antisémitisme effraient par sa progression.

Ode à la nature, parcours initiatique et leçons de vie, on plonge dans un univers très riche. La plume de l’auteur est très intéressante, poétique et philosophique à la fois. La narration a su m’émouvoir.

Magnifique livre objet, je dirais tout de même qu’il est fragile à cause de sa couverture ouverte. Un film en plastique transparent aurait peut-être pu aider. Les illustrations de Benjamin Lacombe sont comme toujours sublimes et d’une sacrée finesse. On a même le droit à des successions de doubles pages illustrées qui s’intègrent très bien avec l’histoire. Quel grand artiste, j’admire à nouveau son travail.

En soit, une belle découverte d’un classique écrit il y a 100 ans, une allégorie politique du sort des Juifs d’Europe.

note 4 étoiles

Bambi Benjamin Lacombe

Album, Classique, Jeunesse, Littérature ecossaise (Ecosse), Livres

Le vent dans les saules de Kenneth Grahame et Thibault Prugne

Éditeur : Albin Michel Jeunesse
Pages : 144 pages
Parution : 3 Novembre 2021
Genre: Jeunesse, Classique

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L’histoire:

Imaginez une taupe, un rat, un crapaud et un blaireau, dans la campagne anglaise, au début du siècle dernier. Entre pique-niques et canotage, ce quatuor drôlement assorti nous tend le miroir d’une amitié parfaite. Mais quand le plus batracien d’entre eux se met à dérailler, c’est le groupe entier qui se retrouve embarqué…

Thibault Prugne, de son dessin qui en restitue le calme pastoral comme le souffle épique, nous donne à redécouvrir ce chef-d’œuvre de la littérature britannique.

Texte abrégé et remanié

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Mon avis:

Le printemps est la saison du grand nettoyage. Taupe s’y attèle, tout en étant quelque peu distrait par la nature qui se réveille. Gambadant vers l’aventure, il croise sur son chemin un rat d’eau, avec qui il traverse la rivière. Une loutre se joint à l’escapade, ainsi qu’un vieux blaireau et un crapaud. Une nouvelle bande d’amis qui va vivre une histoire rocambolesque !

Sur les bords de la Tamise, qui est loin d’être un long fleuve tranquille, nos héros atypiques et aux caractères bien différents évoluent ensemble en compagnie d’autres villageois. Taupe est le naïf de la troupe, Rat l’optimiste et bon vivant, Loutre le père de famille, Blaireau est un peu bourru, et Crapaud est l’orgueilleux et le riche baron Tétard. Et c’est bien sûr ce dernier qui va mettre en danger ses amis, et créer un certain nombre de péripéties des plus folles aux plus imprudentes. Une histoire qui prône l’amitié et l’importante d’avoir des amis sur qui l’on peut compter.

Au fil de cette lecture, les personnages se révèlent attachants, sincères et parfois grotesques ! Des thématiques les plus simples sont abordées en plus de l’amitié. On y retrouve des parcours de vie, du bonheur, de la convivialité et les richesses de la nature. A noter, que les animaux agissent comme les humains et qu’ils se côtoient d’égal à égal. Cela m’a quelque peu déroutée au début. Autre point, l’histoire est essentiellement masculine.

Concernant les illustrations, autant dire que j’en ai pris plein les yeux ! J’ai grandement apprécié le travail précis et émotionnel réalisé, que ce soit pour les grandes illustrations en couleurs ou les petites aux crayons. Comme pour les autres tomes de cette collection, nous avons le droit à une présentation de l’illustrateur et à un descriptif d’une illustration étape par étape.

En bref, un super album au charme anglo-saxon qui nous offre une bouffée d’air frais !

Album, Classique, Jeunesse, Littérature danoise (Danemark), Livres

Poucette de Hans-Christian Andersen et Marco Mazzoni

Éditeur : Albin Michel Jeunesse
Pages : 64 pages
Parution : 7 Novembre 2018
Genre: Jeunesse, Classique

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L’histoire:

Pas plus haute qu’un pouce, Poucette est une petite fille née dans une tulipe. Elle va de mésaventure en mésaventure, jusqu’au jour où elle rencontre une hirondelle malade et la soigne. Reconnaissante, celle-ci lui propose de l’emmener aux pays chauds…
Bien que Poucette soit petite, seule et sans défense, elle a bon cœur. C’est son aptitude à la compassion qui va lui ouvrir les portes du bonheur…

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Mon avis:

Née d’un grain d’orge donné par une sorcière à une femme désirant un petit enfant, Poucette voit le jour dans une belle fleur aux couleurs rouges, jaunes et vertes. Charmante et bienveillante, de multiples aventures contre son grès vont lui arriver, et elles seront parfois merveilleuses.

Ce conte très poétique signé Hans-Christian Andersen nous offre une belle histoire qui est loin d’être tranquille pour notre héroïne. Kidnappées à de nombreuses reprises, elle fera tout de même de belles rencontres. Entre le crapaud, les petits poissons, le papillon blanc, le hanneton, la souris, l’hirondelle, la taupe… tout un monde s’ouvre à elle. Au fil de son parcours, de jeune fille on la voit devenir une femme.

L’histoire m’a certes fait passer un bon moment, mais les illustrations encore plus. Dès que je tournais les pages, autant dire que mes yeux étaient plus attirés par le travail graphique que le texte ! Dessinée aux crayons de couleur, Poucette prend vie grâce à Marco Mazzoni. Je ne connaissais pas cet artiste. Son talent m’a émerveillé. J’aime le fait que l’on sent la métamorphose du personnage dans les traits de crayon et les représentations. Magnifique !

Album, Classique, Jeunesse, Littérature anglaise (Angleterre), Livres

Princesse Sara de Frances Hodgson Burnett et Nathalie Novi

Princesse Sara de Frances Hodgson Burnett et Nathalie Novi

Éditeur : Albin Michel Jeunesse
Pages : 96 pages
Parution : 3 Novembre 2021
Tome : 01/01
Genre: Jeunesse, Classique

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L’histoire:

Sara a été élevée en Inde par son père, un capitaine anglais. À son septième anniversaire, elle est envoyée à Londres pour étudier dans le pensionnat de Miss Minchin. Fortunée, elle s’y retrouve favorite ; mais tout bascule lorsque son père disparaît tragiquement – et sa richesse avec lui. Sara devient alors le souffre-douleur du pensionnat. Son imagination lui permet cependant de s’évader et de jouer à son jeu préféré, « Supposons que ». Et si, et si… et si Sara était une princesse ?

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Mon avis:

Classique de la littérature jeunesse, Frances Hodgson Burnett nous livre l’histoire de Sara (qui est d’ailleurs inspirée de sa propre vie). Son père, le capitaine anglais Raph Crewe en mission dans les Indes, souhaite offrir à sa fille une éducation anglaise en l’envoyant dans un pensionnat aristocratique à Londres. Agée de 12 ans, Sara qui a vécu de nombreuses années à ses côtés, va alors vivre des aventures éprouvantes et aussi merveilleuses…

Cet album signe ma première rencontre avec Sara. (Il ne me semble pas avoir vu l’adaptation quand j’étais enfant, ou j’en ai tout simplement plus de souvenirs !) Et quelle héroïne impressionnante et fascinante. La vie n’a pas été tendre avec elle. Sa mère est décédée très tôt, et là voilà dans un pensionnat seule. Au début, elle est vue comme l’élève favorite. Elle se sent même trop gâtée. Mais, tout bascule après la réception d’une lettre annonçant le décès de son père et la perte de sa fortune. Elle est alors comme une simple domestique, et se voit confier plein de tâches pénibles à effectuer. Combative, elle ne se laisse pas aller, et se met à songer à des histoires fantastiques. Sa bonté et son cœur pur lui offrira de bien belles surprises.

Autant pour l’intrigue que pour les illustrations, j’ai apprécié tourner les pages de cet ouvrage. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’il s’agit de la traduction du texte original publié sous forme de feuilleton en 1888. L’épopée de Sara est superbe. Même si les épreuves qu’elle traverse sont difficiles, ce n’est pas avec négativité qu’elle les voit. Sa personnalité et son imagination l’emmène loin, jusqu’à lui ouvrir des portes insoupçonnables. Une bien belle histoire qui fait rêver ! On ne peut que s’attacher à son personnage. Encore un classique que je suis contente d’avoir découvert !

 

note 4,5 étoiles

Album, Classique, Jeunesse, Littérature suédoise (Suède), Livres

Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède de Selma Lagerlöf et Yvan Duque

Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède de Selma Lagerlöf

Éditeur : Albin Jeunesse
Pages : 160 pages
Parution : 30 Octobre 2019
Genre: Jeunesse, Classique

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L’histoire:

Dans cette aventure extraordinaire, un jeune garnement se retrouve transformé en lutin et, pour se racheter, parcourt son pays sur le dos d’un jars, avec qui il se lie d’amitié. Les épreuves qu’il rencontre seront autant de rites initiatiques, qui lui permettront peut-être de redevenir un vrai petit garçon… Un classique publié en France en 1912 pour la première fois.

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Mon avis:

Depuis quelques temps, les éditions Albin Michel rééditent des classiques de la littérature jeunesse sous forme d’album illustré. Collection dirigée par Benjamin Lacombe, un auteur et illustrateur que j’adore, c’est ainsi l’occasion de redécouvrir certain classique, ou d’en découvrir tout simplement.

Pour moi, les aventures de Nils Holgersson sont une première, et quel plaisir de faire connaissance avec cette belle histoire en compagnie de magnifiques illustrations qui nous font voyager.

Nils est un jeune garçon qui enchaine les bêtises. Un jour, il rencontre un tomte, un lutin suédois, et parce qu’il s’est moqué de lui, il est ensorcelé…et devient tomte lui-même. L’aventure commence pour le jeune garçon qui se retrouve embarqué dans une traversée de la Suède avec un troupeau d’oies sauvages. On parcours avec lui chaque comté de ce territoire scandinave, en s’imaginant les paysages, la faune et la flore. Au fil de la lecture, nous sommes tentés d’ouvrir une carte, afin de suivre au mieux l’expédition de notre jeune héros et d’ainsi parcours avec lui la Suède. Et autant dire que l’auteure sait nous faire rêver, mais surtout voyager. On apprend beaucoup sur la culture du pays, ses légendes, ses croyances, son histoire. On se sent nous même enchanté par les rencontres faites, comme si on faisait partie intégrante de ce voyage.

Je découvre avec cet ouvrage les talents de conteuse de Selma Lagerlöf, qui fut d’ailleurs la première femme à recevoir le Prix Nobel de littérature. Et quelle révélation !

Pour ce qui est des illustrations, elles sont toutes aussi enchanteresses que l’histoire et participent à nous emmener loin dans notre imagination. 

note 4,5 étoiles

Jeunesse, Littérature anglaise (Angleterre), Livres

Madame Pamplemousse et la confiserie enchantée de Rupert Kingfisher

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Éditeur : Albin Michel
Pages : 144 pages
Parution : 31 Octobre 2012
Tome : 03/03
Genre: Jeunesse

 

L’histoire:

C’est l’hiver à Paris et Madeleine a quelques problèmes à l’école. Mirabelle, une nouvelle élève, la harcèle. Madeleine a trop honte pour demander de l’aide à ses amis, Madame Pamplemousse et Camembert, mais elle se lie d’amitié avec une femme nommée Madame Bonbon, propriétaire d’un magasin qui semble être une confiserie. Les sucreries que Madame Bonbon donne à Madeleine ont un puissant effet magique et la rendent tout d’abord assez forte pour affronter Mirabelle. Mais ils la plongent bientôt dans un monde étrange et enchanté dont elle s’aperçoit qu’elle ne peut s’échapper. Car Madame Bonbon n’est autre qu’une vieille ennemie de Madame Pamplemousse, venue à paris pour prendre sa revanche. Ce troisième et dernier épisode de Madame Pamplemousse entraîne le lecteur dans un monde onirique quelque peu inquiétant où amitié et loyauté sont les clefs de la liberté…

 

Mon avis:

Voici le troisième et dernier tome des aventures de Madeleine. Notre jeune héroïne rencontres des problèmes à l’école. Mal dans sa peau, elle n’ose pas se confier à son amie Madame Pamplemousse. Madeleine est triste depuis l’arrivée de Mirabelle, une nouvelle élève qui la maltraite. Désespérée, elle fait la rencontre de Madame Bonbon. Propriétaire d’une confiserie, elle lui donne une friandise qui la rendra plus forte. Mais les effets magiques de ses chocolats lui réservent malheureusement bien des surprises.

Quel plaisir de me replonger dans cette histoire, mais autant dire que celle-ci est un peu plus noire que les précédentes. Comme le souligne l’intrigue, des thèmes importants y sont abordés comme l’isolement et le harcèlement scolaire. Alors bien sûr, on retrouve nos personnages phares comme Madame Pamplemousse, dont on va découvrir son passé, et ce lien qui la rattache à Madame Bonbon. Mais il est vrai qu’on peut se demander pourquoi ce changement de style. Ici la magie est moins présente, et du coup diffère bien avec des deux tomes précédents. On approfondit plus la psychologie des personnages, en apportant des faits sociaux. La plume de Rupert Kingfisher n’en reste pas moins très agréable à lire, tout comme les illustrations de Sue Hellard, qui nous ôteront quelques sourires.

Un conte qui nous fait moins rêver, mais qui se veut plus proche de la réalité.

 

note 3 étoiles