Album, Classique, Jeunesse, Littérature ecossaise (Ecosse), Livres

Le vent dans les saules de Kenneth Grahame et Thibault Prugne

Éditeur : Albin Michel Jeunesse
Pages : 144 pages
Parution : 3 Novembre 2021
Genre: Jeunesse, Classique

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L’histoire:

Imaginez une taupe, un rat, un crapaud et un blaireau, dans la campagne anglaise, au début du siècle dernier. Entre pique-niques et canotage, ce quatuor drôlement assorti nous tend le miroir d’une amitié parfaite. Mais quand le plus batracien d’entre eux se met à dérailler, c’est le groupe entier qui se retrouve embarqué…

Thibault Prugne, de son dessin qui en restitue le calme pastoral comme le souffle épique, nous donne à redécouvrir ce chef-d’œuvre de la littérature britannique.

Texte abrégé et remanié

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Mon avis:

Le printemps est la saison du grand nettoyage. Taupe s’y attèle, tout en étant quelque peu distrait par la nature qui se réveille. Gambadant vers l’aventure, il croise sur son chemin un rat d’eau, avec qui il traverse la rivière. Une loutre se joint à l’escapade, ainsi qu’un vieux blaireau et un crapaud. Une nouvelle bande d’amis qui va vivre une histoire rocambolesque !

Sur les bords de la Tamise, qui est loin d’être un long fleuve tranquille, nos héros atypiques et aux caractères bien différents évoluent ensemble en compagnie d’autres villageois. Taupe est le naïf de la troupe, Rat l’optimiste et bon vivant, Loutre le père de famille, Blaireau est un peu bourru, et Crapaud est l’orgueilleux et le riche baron Tétard. Et c’est bien sûr ce dernier qui va mettre en danger ses amis, et créer un certain nombre de péripéties des plus folles aux plus imprudentes. Une histoire qui prône l’amitié et l’importante d’avoir des amis sur qui l’on peut compter.

Au fil de cette lecture, les personnages se révèlent attachants, sincères et parfois grotesques ! Des thématiques les plus simples sont abordées en plus de l’amitié. On y retrouve des parcours de vie, du bonheur, de la convivialité et les richesses de la nature. A noter, que les animaux agissent comme les humains et qu’ils se côtoient d’égal à égal. Cela m’a quelque peu déroutée au début. Autre point, l’histoire est essentiellement masculine.

Concernant les illustrations, autant dire que j’en ai pris plein les yeux ! J’ai grandement apprécié le travail précis et émotionnel réalisé, que ce soit pour les grandes illustrations en couleurs ou les petites aux crayons. Comme pour les autres tomes de cette collection, nous avons le droit à une présentation de l’illustrateur et à un descriptif d’une illustration étape par étape.

En bref, un super album au charme anglo-saxon qui nous offre une bouffée d’air frais !

Bande dessinée, Littérature française (France), Livres

La princesse de Clèves de Catel Muller, Claire Bouilhac et Madame de La Fayette

Éditeur : Dargaud
Pages : 216 pages
Parution : 29 Mars 2019
Genre: Classique, Drame

 

L’histoire:

Écrit en 1678 par Madame de La Fayette, “La Princesse de Clèves” est un roman fondateur. La jeune Mademoiselle de Chartres y fait ses premiers pas dans la cour du roi de France, Henri II. Entre cabales, médisances et galanteries, elle rencontre l’amour dans un univers pétri de conventions et retourne à son avantage les idéaux féminins stéréotypés de l’époque (la solitude, le silence, le secret, la retenue, la décence et la discrétion). Le récit propose ainsi une forme de féminisme inédit, dans laquelle l’estime de soi prévaut et la raison triomphe de la passion.

 

Mon avis:

En 1558, la jeune Mademoiselle de Chartres a tout juste 16 ans. Elle doit être présentée à la cour du roi Henri II. C’est à ce moment que le prince de Clèves tombe amoureux d’elle. Faisant face à de nombreuses pressions, la jeune femme accepte ce mariage et devient la princesse de Clèves. Peu de temps après, elle fait la connaissance du duc de Nemours, et des complots à la cour…

Adaptation du grand roman de Madame de La Fayette en bande dessinée, l’auteure Claire Bouilhac nous offre une version plus moderne. Elle met en scène l’importance de la place de la femme à cette époque et ses émotions trop souvent refoulées. Prise au piège entre le respect de ses valeurs morales et l’assouvissement de son désir envers le duc de Nemours, c’est dans un univers plein de tourments qu’avance la jeune princesse de Clèves. Au fil des pages, on éprouve de la pitié pour la jeune femme et aussi de l’admiration face à sa détermination. L’amitié, l’amour, le devoir, mais aussi la trahison, l’infidélité et la manipulation sont des thèmes qui évoluent au cours de la narration.

En prologue et en épilogue, c’est Madame de La Fayette et Monsieur de la Rochefoucauld qui s’exprime face à l’écriture de ce roman. Cette idée originale est écrite par Catel Muller. C’est à la fois surprenant et intéressant.

Concernant les illustrations, j’ai plus apprécié le travail de Claire où on ressent l’émotion. Je reste tout de même plus convaincue par l’histoire que par le graphisme. Tout de même, le diagramme en début de l’ouvrage est très intéressant pour nous rappeler qui et qui à cette époque.

En bref, un récit intéressant qui reprend les grandes lignes de l’œuvre originale, le tout en mettant parfaitement en scène notre héroïne au destin bien sombre.

Album, Classique, Jeunesse, Littérature danoise (Danemark), Livres

Poucette de Hans-Christian Andersen et Marco Mazzoni

Éditeur : Albin Michel Jeunesse
Pages : 64 pages
Parution : 7 Novembre 2018
Genre: Jeunesse, Classique

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L’histoire:

Pas plus haute qu’un pouce, Poucette est une petite fille née dans une tulipe. Elle va de mésaventure en mésaventure, jusqu’au jour où elle rencontre une hirondelle malade et la soigne. Reconnaissante, celle-ci lui propose de l’emmener aux pays chauds…
Bien que Poucette soit petite, seule et sans défense, elle a bon cœur. C’est son aptitude à la compassion qui va lui ouvrir les portes du bonheur…

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Mon avis:

Née d’un grain d’orge donné par une sorcière à une femme désirant un petit enfant, Poucette voit le jour dans une belle fleur aux couleurs rouges, jaunes et vertes. Charmante et bienveillante, de multiples aventures contre son grès vont lui arriver, et elles seront parfois merveilleuses.

Ce conte très poétique signé Hans-Christian Andersen nous offre une belle histoire qui est loin d’être tranquille pour notre héroïne. Kidnappées à de nombreuses reprises, elle fera tout de même de belles rencontres. Entre le crapaud, les petits poissons, le papillon blanc, le hanneton, la souris, l’hirondelle, la taupe… tout un monde s’ouvre à elle. Au fil de son parcours, de jeune fille on la voit devenir une femme.

L’histoire m’a certes fait passer un bon moment, mais les illustrations encore plus. Dès que je tournais les pages, autant dire que mes yeux étaient plus attirés par le travail graphique que le texte ! Dessinée aux crayons de couleur, Poucette prend vie grâce à Marco Mazzoni. Je ne connaissais pas cet artiste. Son talent m’a émerveillé. J’aime le fait que l’on sent la métamorphose du personnage dans les traits de crayon et les représentations. Magnifique !

Bande dessinée, Littérature irlandaise (Irlande), Livres

Le fantôme de Canterville de Elléa Bird et Oscar Wilde

Éditeur : Jungle
Pages : 56 pages
Parution : 17 Octobre 2018
Genre: Jeunesse

 

L’histoire:

La famille Otis achète un château hanté par un fantôme du nom de sir Simon de Canterville dont les bruits de chaînes terrorisent la région. Mais les rôles s’inversent et ce sont les enfants qui sèment la terreur et tentent de faire fuir le fantôme.

 

Mon avis:

Adaptation en bande dessinée de la célèbre nouvelle d’Oscar Wilde, on retrouve Mr Otis, un ministre américain, à l’aube de son installation avec sa famille dans le château de Canterville Chase. Bien qu’il soit prévenu qu’un fantôme hante les lieux, il n’y croit pas. Enfin, pas tout de suite…

Sir Simon hante le château depuis plus de 300 ans, en raison d’un crime qu’il a commis. Il a toujours réussi à faire fuir les nouveaux arrivants. Mais la venue de cette famille très moderne lui donne de fil à retorde. Entre les parents qui s’adressent à lui comme à une personne vivante, le fil ainé qui est prêt à tout faire pour retirer ses “œuvres”, les jumeaux qui le maltraitent et la jeune fille qui lui montre aucun intérêt, ce n’est pas facile pour lui d’exercer sa mission.

Au fil des pages, beaucoup d’émotions nous font passer un bon moment de lecture. Entre les rires, l’étonnement et la compassion, cette famille et ce fantôme nous surprennent. Les grandes lignes de l’œuvre d’Oscar Wilde sont présentes. Ce qui est dommage, c’est que le texte de la fameuse prophétie est changé. J’aurais apprécié la voir intégrée. Ce que j’ai apprécié et qui donne un plus à cette adaptation, ce sont les dernières pages en fin d’ouvrage. On en apprend plus sur la vie de l’auteur, le contexte historique sur La belle époque et on a même le droit à un quizz sur l’intrigue. Les informations livrées sont parfaites pour un public jeunesse.

Les illustrations réalisées par l’auteure sont très soignées et précises. Une belle découverte.

Classique, Jeunesse, Littérature anglaise (Angleterre), Livres

Alice au Pays des Merveilles suivi par De l’autre côté du miroir, illustré de Lewis Carroll et MinaLima

Éditeur : Flammarion
Pages : 320 pages

Parution : 19 octobre 2022
Genre: Classique, Jeunesse

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L’histoire:

 

Mon avis:

C’est toujours un plaisir de redécouvrir de grands classiques de la littérature jeunesse, grâce à ses sublimes éditions mises en scènes par le studio MinaLima. Et, c’est autour d’Alice de nous conter ses aventures. Alors qu’elle s’ennuie et que sa sœur est plongée dans la lecture de son livre, elle voit passer un lapin. Cela n’est pas surprenant de prime abord. Pourtant, celui-ci a les yeux roses, parle et se met à sortir une montre à gousset. La course poursuite commence alors vers un pays merveilleux…

Il s’agit de ma seconde lecture, et j’avouerai qu’encore une fois, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages principaux. Ce n’est que mon avis, vu qu’en soit c’est très bien écrit et j’ai passé tout de même un bon moment. L’épopée que vit Alice est des plus rocambolesques et pas toujours si merveilleuse. Certaines situations peuvent être effrayantes, mais la jeune fille ne se laissent pas déstabiliser pour autant. Quand la conclusion arrive, on l’apprécie doublement pour elle, et cela démontre le grand talent imaginaire de son auteur, Lewis Carrol.

Les illustrations et les animations confirment à nouveau la force qu’on Miraphora Mina et Eduardo Lima pour nous émerveiller. Autant dire qu’elles ont participées à m’offrir une lecture des plus agréables.

– Ma chère Alice, dans les jardins de la mémoire, dans le palais des rêves, c’est là que nous nous retrouverons.
– Mais le rêve, ce n’est pas la réalité…
-Qui peut dire où commence l’un et où s’arrête l’autre?

PS: Retrouvez bientôt sur mon compte Instagram un réel des premières pages !

 

Mes chroniques des autres livres illustrés et animés par le studio MinaLima

Peter Pan

Le magicien d’Oz

Le livre de la jungle

Blanche Neige et autres contre de Grimm

Harry Potter tome 1

Harry Potter tome 2

Bande dessinée, Classique, Littérature française (France), Livres

Orgueil et préjugés, tome 1 : Les cinq filles de Mrs. Bennet de Aurore et Jane Austen

Éditeur : Soleil
Pages : 48 pages
Parution : 18 Septembre 2019
Tome : 01/03

 

L’histoire:

Tout Longbourn est en émoi depuis l’arrivée du fortuné Mr Bingley ! Menacée par un testament laissant toute la fortune de la famille à un lointain cousin, Mrs Bennet espère assurer son avenir en mariant l’une de ses cinq filles à ce riche héritier.

 

Mon avis:

Adapté du célèbre roman de Jane Austen, Aurore nous offre sa vision à la fois illustrée et romancée de cette œuvre. On retrouve la famille Bennet dans leur quotidien routinier, qui sera pour leur plus grand bonheur chamboulé.

Orgueil et Préjugés a été retranscrit dans un nombre incalculable de fois : mini-série, film, manga… Avec ce premier tome, on nous propose une nouvelle version qui se découpe en trois bande-dessinée. Grande passionnée de Jane Austen, je suis toujours adepte d’en découvrir d’autres. Même si je me rends compte que je commence à connaitre un certain nombre de répliques par cœur ! Je peux donc vous confirmer que certaines libertés ont été prises avec le texte original, sans me déranger. Tous les éléments clés sont présents, jusqu’aux notes d’humour qu’on apprécie tellement dans ce roman. J’ai grandement apprécié la fin choisit pour cet opus, parfaitement en adéquation avec l’histoire.

La modernité se ressent plutôt dans les illustrations avec des traits de manga pour les personnages. Peut-être qu’un nouveau public sera ainsi intéressé pour découvrir les écrits de Jane Austen. Je signalerais tout de même qu’il y a une forte ressemblance entre les cinq sœurs. Pour un public qui découvre pour la première fois l’histoire, c’est dérangeant de ne pas savoir laquelle parle… Toutefois, de superbes mises en scène sont présentes, nous plongeant dans la campagne anglaise du XIXème siècle. Les décors sont très soignés et avec précision. C’est un plaisir de tourner les pages et de se remémorer certaines scènes.

Je suis bien curieuse de découvrir la suite. Cette première partie m’a d’ailleurs redonné envie de relire le roman !