Littérature anglaise (Angleterre), Livres, Young adult

Sous des flocons d’argent de Laura Wood

Éditeur : Pocket Jeunesse
Pages : 384 pages
Parution : 4 Mars 2021
Genre: Jeunesse, Historique

 

Résumé :

Plongez à la suite de Freya dans l’univers fascinant de l’aristocratie anglaise entre spectacle, charme, volupté… et mystère !

1931. Freya quitte sa ferme natale des Cornouailles. À dix-huit ans seulement, elle décide de suivre ses rêves d’enfant et de devenir comédienne. Dans le train qui la conduit à Londres, elle fait la rencontre de Kit, un jeune auteur en herbe. Leur complicité est immédiate et il lui propose d’intégrer sa compagnie de théâtre. Freya voit déjà son avenir tout tracé… Entre glamour et vie sur les planches, elle se sent enfin à sa place. Pourtant, au gré des tournées, un amour éclot, bouleversant tous ses plans. La magie de la scène cache parfois une réalité tout autre…

 

Mon avis:

Tout comme sa sœur ainée Lou, que l’on a pu découvrir dans le roman Sous un ciel d’or, Freya a le goût de l’aventure. Sans rien dire, elle quitte sa famille pour Londres. Interprétant son rôle jusqu’au bout, c’est dans des habits de fugitive qu’elle fait la connaissance de Kit dans le train. Il est justement régisseur d’une troupe de théâtre qui s’apprête à partir en tournée en Angleterre. Cette nouvelle rencontre va lui permettre de réaliser son rêve, en lui réservant tout de même quelques surprises.

Embauchée en tant qu’assistante couturière, Freya se mêle à de grandes stars et admire chaque soir les représentations. Une expérience qui lui permet d’en découvrir plus sur le théâtre et ses coulisses. La concurrence est dure pour monter sur scène, se faire une place et avoir la reconnaissance pour son talent.

Au cours du récit, on découvre une héroïne qui va s’épanouir. Entre la nativité, la prise de conscience et la remise en question, Freya grandit. Son impulsivité et son dynamisme m’a finalement permis de m’attacher à elle. En début d’ouvrage, elle parait assez hautaine. Elle se montre déterminée et prête à tout pour réaliser son rêve. Le métier de comédienne l’anime depuis sa tendre enfance.

L’auteure arrive parfaitement à nous faire ressentir son enthousiasme. Comme pour le premier roman, on se croirait avec Freya voyageant de villes en villes, de représentations en représentations. Il est d’ailleurs très agréable de voir un certain nombre d’auteurs et d’œuvres classiques cités. Après tout, il s’agit de “L’importance d’être constant d’Oscar Wilde” qui est interprété par la troupe.

Pour information, ce livre peut être lu indépendamment. Même si on retrouve les personnages de Lou et de Robert, en début et fin d’ouvrage. Des renseignements déjà expliqués dans le premier roman, le sont à nouveau dans celui-ci.  J’ai tout de même apprécié en savoir plus sur nos héros précédents.

En bref, un bon moment de lecture où l’on suit l’évolution d’une héroïne qui va se révéler.

Littérature anglaise (Angleterre), Livres, Young adult

Sous un ciel d’or de Laura Wood

Éditeur : Pocket Jeunesse
Pages : 384 pages
Parution : 4 Mars 2021
Genre: Jeunesse, Historique

 

L’histoire:

1929. Lou, dix-sept ans, vit dans une ferme des Cornouailles. Elle est fascinée par la magnifique demeure des Cardew, vide depuis des années. Écrivaine en herbe, elle y passe des après-midi seule, en cachette, à lire et à se rêver membre de la prestigieuse famille qu’elle épie dans les revues mondaines.

Quand, à la faveur de l’été, les propriétaires investissent les lieux, Lou est soudain transportée dans le monde luxueux et pétillant de l’aristocratie anglaise. Au centre, un frère et une sœur époustouflants, dont elle devient de plus en plus proche.

Tandis qu’un amour inattendu s’éveille en elle, Lou découvre que le champagne, le jazz et le charleston cachent de sombres secrets.

 

Mon avis:

Juin 1929, la jeune Lou assiste au mariage de sa sœur Alice. Elles ont toujours été très proche et se confiaient tout. Une nouvelle page est à écrire et ce n’est pas facile quand on a plus de repères. Comme elle l’a souvent fait, elle va se ressourcer dans la maison abandonnée des Cardew. Cette famille noble la fascine. Faisant souvent la couverture des journaux, elle et Alice connaissent tout ce qui est dit d’eux. Sauf que cette fois, la maison n’est pas vide…

Admirant les fastes et excès de cette fête qui se déroule sous ses yeux, elle finit par se faire repérer par Robert Cardew. Quelque peu impertinente, elle entre en conversation avec lui. Elle apprend qu’il a lu le début de son roman, qu’elle a oublié dans la maison. Ce moment marque le début d’une rencontre surprenante, qui ne s’arrête pas là. Bien que Lou est issue d’un village de pêcheur et que Robert et sa sœur Caitlin viennent de la grande capitale, une amitié se crée. Sous des airs de charleston, de jazz et accompagnés de superbes robes et de grandes quantités d’alcool, des secrets bien enfuis se dévoilent au fur et mesure.

Dès les premières pages, on est comme happé par l’ambiance. On souhaite être au côté de Lou, qui a la chance d’assister à ces fêtes et de côtoyer tous ces aristocrates. J’ai tout de suite aimé le personnage de Lou qui se cherche. Elle ne souhaite pas avoir le même parcours que sa sœur Alice. Avec le soutien de sa famille, Lou souhaite avoir la possibilité de découvrir le monde et de s’affranchir. A la fois une critique de cette époque où l’opulence régnait, un certain nombre de sujets engagés sont évoqués: émancipation des femmes, inégalités ethniques et sociales, homosexualité…

En bref, un roman divertissant qui nous emmène en Cornouilles à l’époque de l’âge d’or, ainsi qu’à la rencontre d’une adolescence en quête de sa destinée.

Jeunesse, Littérature française (France), Livres

La cascadeuse des nuages de Sandrine Beau

Éditeur : Alice Jeunesse
Pages : 151 pages
Parution : 26 Septembre 2016
Genre: Jeunesse, Historique

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L’histoire:

Elise Deroche est la première femme à obtenir son brevet de pilote d’avion en France et à concourir avec les hommes. A l’aube du 20e siècle, les femmes demeurent toute leur vie sous la tutelle de leur père ou de leur époux. Mais, fougueuse et frondeuse, Elise est avant tout une femme libre !

 

Mon avis:

Elise est une jeune femme en quête de liberté et qui n’a pas peur de dire ce qu’elle pense, au grand dam de ses parents. Alors, quand l’âge de sa majorité arrive, elle annonce qu’elle sera comédienne, qu’elle va vivre à Paris et étudiera aux Beaux Arts. Elle a tout planifié pour avoir enfin son indépendance et prendre ainsi sa vie en main. Sa rencontre avec son voisin Charles, ne la laisse pas indifférente. Au fil des échanges, il finit par lui montrer son avion: un biplan Voisin. Elise devient alors “la cascadeuse des nuages” et cela ne sera pas au goût de tout le monde…

Vive et impulsive, Elise croit au changement de la place des femmes dans la société. En 1910, les mouvements féministes gagnent de plus en plus en importance. Elle compte ajouter sa pierre à l’édifice en devenant la première femme à obtenir son brevet de pilote. Son compagnon Charles la guide du mieux qu’il peut, en lui inculquant des cours de pilotages. Dino, le mécanicien est ébahit devant les accomplissements de la jeune femme. Et son petit frère Anatole est bien sûr son premier supporter. Mais ces derniers vont devoir s’épauler pour soutenir Elise, qui est victime de médisances et de complots. Elise attire toutefois les curieux qui l’admirent et l’encourage.

Librement inspiré de l’histoire d’Elisa Deroche, j’ai apprécié découvrir cette femme. La construction de la narration est originale. A deux voix, on découvrir d’abord l’histoire grâce à Anatole, puis sous forme de carnet intime avec les mots d’Elise. Cela peut être déroutant au début, d’autant plus que certains évènements peuvent être racontés deux fois. J’ai trouvé le procédé original, mais il ne dynamisait pas l’intrigue parfois lente.

Aussi, j’aurais bien aimé trouver en fin d’ouvrage une biographie et quelques illustrations du biplan. Le livre parle d’un certain nombre de faits qui ont existé. Cela aurait été bien d’avoir toutes ces dates clés.

En bref, une bonne lecture qui nous permet d’en apprendre plus sur Elisa Deroche et sur la vie des femmes au début du XXème siècle

 

Qui était Elisa Deroche, la première femme au monde à avoir obtenu son brevet de pilote-aviatrice ?

Connue sous le pseudonyme de baronne Raymonde de Laroche, Elisa Deroche est une actrice et aviatrice française née en 1882 à Paris.

Le 8 mars 1910, elle entre dans l’Histoire, en obtenant le brevet de pilote N°36 de la part de l’Aéro-Club de France. Charles Voisin, l’un des deux fondateurs du constructeur éponyme, est son professeur et ami intime.

Aviatrice de tous les temps, elle participe à beaucoup de meetings en France qu’à l’étranger. A Saint-Pétersbourg, elle obtient même les félicitations du tsar Nicolas II.

Au fil de sa carrière, elle obtient de nombreux prix et bât des records. 

Séries

Lidia fait sa loi (La Legge di Lidia Poët – Netflix)

Acteurs : Matilda De Angelis, Eduardo Scarpetta, Pier Luigi Pasino, Sara Lazzaro, Dario Aita
Réalisateur : Guido Iuculano et Davide Orsini
Audio : Français
Durée : 140 minutes
Genre: Historique, Policier

 

L’histoire:

Dans ce drame historique captivant, Lidia Poët enquête sur des meurtres et lutte pour exercer le droit.

Inspiré de l’histoire vraie de la première femme avocate d’Italie.

 

Mon avis:

Mini-série en 6 épisodes inspirée de la vie de la première avocate italienne, Lidia Poët, on suit notre héroïne tout juste proclamée avocate, puis révoquée et devenant l’assistante de son frère Enrico Poët.

Femme forte et courageuse, elle souhaite montrer à tous, qu’elle est capable de mener une enquête et la résoudre afin d’innocenter ses prévenus. Et les mystères à élucider sont nombreux, que ce soit dans cette société italienne du XIXème, ou pour la famille Poët. Chaque épisode nous présentent une nouvelle enquête, et le moins que l’on puisse dire et que la jeune femme ne passe pas inaperçue. Au fur et à mesure, nous faisons connaissances avec les autres personnages principaux. Il faut dire que son frère Enrico fait pale figure par rapport à elle. Il lui manque clairement sa force de conviction et son engagement. Jacopo son beau-frère et journaliste, nous intrigue et autant le dire à juste titre. Et pour les autres membres de la famille Poët, ils sont à la fois touchant et agaçant !

Au fil des épisodes, on ne peut que s’attacher à Lidia. Impressionnante, elle solutionne chaque énigme criminelle avec cœur. Bien construite, on reste en suspense comme elle jusqu’au bout.  L’actrice est convaincante et joue très bien le rôle de cette femme féministe et engagée. L’intrigue de certains épisodes soutiennent d’ailleurs le parcours de vie de femmes combattantes et indépendantes.

Les décors et les costumes nous transportent directement au XIXème siècle. Le hic est la musique… Comme avec la série Bridgerton, le choix a été d’apporter une touche de modernité. Ici, pas d’adaptation de grands titres en version classique, mais l’insertion de morceaux bien rock ! Même si j’apprécie grandement cette musique, c’est ma seule déconvenue… Bon je vous rassure, cela n’arrive pas souvent : le générique de fin et des fois dans l’intrigue. Et autre point commun avec Bridgerton, les passions amoureuses et sexuelles de notre héroïne sont filmées avec son amant et un autre personnage.

En bref, une mini-série rythmée et engagée qui nous montre le parcours d’une femme féministe et ô combien courageuse.

  • Qui était Lidia Poët ?
    Première femme avocate italienne, elle fut révoquée quelques mois plus tard, en 1884. La Cour de cassation estime que la profession d’avocat est réservée aux hommes, et qu’elle n’a pas d’autorisation maritale puisqu’elle est célibataire. Néanmoins, elle peut exercer le droit et se fait embaucher dans le cabinet de son frère. Elle s’engage dans la défense des droits des mineurs, des personnes marginalisées, des prisonniers et des femmes. Pionnière de l’émancipation des femmes, elle œuvra pour l’abolition de l’autorisation maritale, deviendra la présidente du comité pro-vote des femmes, permis la création de tribunaux pour enfants de la sanction à la réinsertion et soutiendra le droit de vote ou encore l’égalité des sexes. A l’âge de 65 ans, Lidia Poët entre finalement au barreau, devenant officiellement avocate.
Films, Littérature américaine (Etats-Unis)

Une robe pour Mrs. Harris (Mrs Harris goes to Paris)

Acteurs : Lesley Manville, Isabelle Huppert, Lambert Wilson, Alba Baptista, Jason Isaacs, Lucas Bravo
Réalisateur : Anthony Fabian
Audio : Anglais, Français
Durée : 116 minutes
Genre: Comédie, Historique

 

L’histoire:

Dans le Londres de l’après-guerre, Ada Harris gagne sa vie en faisant des ménages. Si elle mène une vie très solitaire depuis le décès de son mari Eddie, porté disparu au combat. Ada n’est pourtant pas du style à se plaindre, ni même s’appesantir sur son sort, et pourtant, elle qui se croyait les pieds bien ancrés dans la réalité, est tout à coup submergée par une vague de rêve et d’émerveillement quand elle découvre une magnifique robe signée DIOR, nonchalamment accrochée dans la chambre d’une de ses riches clientes. Elle se surprend alors à penser qu’une si belle œuvre d’art, si pure, si éthérée ne peut que changer la vie de quiconque la possède.

Adapté du roman Mrs Harris Goes to Paris de Paul Gallico (non traduit en français)

 

Mon avis:

Ada Harris est femme de ménage à Londres. Ses journées sont routinières et moroses. Un jour, chez une cliente, elle tombe sous le charme d’une robe estampillée Dior. C’est là que l’aventure et le rêve commence, avec un vol pour Paris, la capitale de la mode et bien plus…

Ce film est un petit bonbon qui peut que nous faire sourire. Pourquoi une femme de ménage ne pourrait-elle pas avoir une robe haute couture ! Cela a beau surprendre beaucoup de personnes, mais Ada compte bien réaliser son rêve. Une fois l’argent récolté, Paris s’offre à elle, ainsi que son premier défilé Dior. Prise de haut par certains, comme Claudine Colbert (membre de la maison Dior), elle est soutenue par d’autres, comme le Marquis de Chassagne. On passe avec elle un bon moment, de la conception de la robe à son retour en Angleterre.

Concevoir un film autour d’une robe peut paraitre surprenant. Puisque oui, l’élément principal est bien cette robe, dans ce contexte d’après guerre qui n’est pas oublié. Le personnage d’Ada est très attachant. Nous aussi, on se prend au jeu et on se laisse divertir par ce scénario simple. Les costumes et les décors sont soignés, et les acteurs convaincants. Une comédie feel-good amusante qui nous accorde un moment de détente.

Films, Littérature anglaise (Angleterre)

L’Amant de Lady Chatterley (Lady Chatterley’s Lover – Netflix 2022)

Acteurs : Emma Corrin, Jack O’Connell, Matthew Duckett, Faye Marsay, Ella Hunt, Joely Richardson
Réalisateur : Laure de Clermont-Tonnerre
Audio : Anglais, Français
Durée : 126 minutes
Genre: Historique, Romance

 

L’histoire:

En épousant Sir Clifford Chatterley, Connie est devenue Lady Chatterley, s’assurant par là une vie de privilèges et d’abondance. Mais cette union idéaliste s’apparente bientôt à une prison quand Clifford revient paralysé de la Première Guerre mondiale. De son côté, Connie rencontre Oliver Mellors, le garde-chasse du domaine, et en tombe amoureuse. Les rencontres secrètes des deux amants vont être pour Connie l’occasion d’un éveil à la sensualité et à la sexualité. Mais quand leur liaison alimente les rumeurs dans le voisinage, la jeune femme doit prendre une décision qui va changer sa vie : suivre son cœur ou revenir à son mari et endurer ce que la société édouardienne attend d’elle.

 

Mon avis:

Adapté du roman de D. H. Lawrence, on suit le parcours de Connie qui vient de s’unir à un riche aristocrate, Clifford Chatterley. Mais tout bascule quand ce dernier revient du front paralysé et impuissant. Ils quittent Londres et ses fêtes fastueuses, pour la demeure familiale en pleine campagne anglaise. Devenant l’infirmière de son mari, elle doit s’occuper de tout dans le domaine. Cette charge aussi bien mentale que physique, l’anéantie peu à peu. Dans cette société étriquée où tout repose sur le paraitre, Clifford lui fait une proposition scandaleuse afin de perpétuer la lignée des Chatterley. Néanmoins, Connie ne supporte plus cette servitude attendue et souhaite retrouver sa liberté…

Netflix nous offre une nouvelle version de ce roman, qui a été interdit pendant plusieurs années en Grande-Bretagne pour son intrigue trop érotique. Dans les rôles titres de Connie et Oliver, ce sont les acteurs Emma Corrin et Jack O’Connell, qui nous offrent une belle alchimie à l’écran. En quête d’indépendance et d’épanouissement, la jeune Lady Chatterley fait lors d’une de ses balades échappatoires, la rencontre du garde-chasse du domaine. Il lui offrira tout ce qu’elle souhaite : de l’attention, de la tendresse, du bonheur et une prise en compte de ses besoins et de son désir sexuel. Et c’est plus qu’un lien intime qui les unira, tous les deux ayant connu la douleur et la perte de leurs confiances en eux-mêmes.

De nombreuses scènes intimistes torrides et sensuelles sont présentes dans le film. C’est avec beaucoup de sensibilité qu’elles sont mises en scène, où le plaisir féminin et masculin se retrouvent à la même échelle et sans tabou. Des messages féministes en ressort, comme le fait qu’une femme peut revendiquer la possession de son corps et sa liberté de choix. Un sujet d’autant plus d’actualité.

Alors que je ne m’attendais pas à grand chose de cette adaptation, ce fut finalement une belle surprise, surtout grâce à la performance des acteurs. A découvrir !