Bande dessinée, Littérature américaine (Etats-Unis), Livres

La fille maudite du capitaine pirate, tome 3 de Jeremy A. Bastian

Éditeur : La Cerise
Pages : 48 pages
Parution : 12 Novembre 2021
Tome : 03/04
Genre: Historique, Fantastique

 

L’histoire:

Plus bas, toujours bas… la fille maudite du capitaine pirate plonge au plus profond des mers de l’Omerta, toujours en quête de son père. Guidée par le sabre du Danois noir, croisant dangers et nouveaux alliés, vers le secret que cache la caverne au fond de la faille ! Dans cette suite tant attendue de la série qui l’a fait découvrir, Jeremy Bastian déploie tout son talent pour nous embarquer plus loin encore dans cet univers d’une richesse infinie.

 

Mon avis:

De retour auprès de la fille du capitaine pirate, qu’on a laissé précédemment aux portes de la grotte du Diable. Mais quelle aventure va-t-il encore lui arriver…

C’est toujours un plaisir de se replonger dans cette sublime bande dessinée qui commence directement dans l’action. Notre héroïne est plus motivée que jamais à retrouver son père, et est prête à tout. L’enquête continue avec quelques révélations, mais il est vrai que je m’attendais à en apprendre plus…

Ce troisième tome est encore plus court que le précèdent, et l’intrigue apparait de plus en plus décousue et stagne. Niveau graphique, nous sommes servis. Deux doubles pages riches en détails sont même insérées dans l’ouvrage. Le travail réalisé est toujours aussi époustouflant et déroutant. Devoir tourner sa lecture dans tous les sens pour pouvoir lire une phrase entière, ou appuyer dans le centre du livre pour réussir à en lire une autre… c’est peut-être pousser un peu loin. Bien que ce soit toujours un régal à regarder.

J’ai tout de même passé un bon moment, et j’ai d’autant plus hâte de connaitre la suite et la fin de cette histoire.

Bande dessinée, Littérature américaine (Etats-Unis), Livres, Mes coups de cœur

La fille maudite du capitaine pirate, tome 2 de Jeremy A. Bastian

Éditeur : La Cerise
Pages : 72 pages
Parution : 8 Septembre 2016
Tome : 02/04
Genre: Historique, Fantastique

 

L’histoire:

La Fille Maudite du Capitaine Pirate poursuit sa quête labyrinthique à la recherche de son père, un capitaine pirate des obscures mers d’Omerta, dont elle n’a jamais connu le nom ni le visage. Voici enfin le second volet de l’œuvre monumentale de Jeremy Bastian, sans équivalent dans la bande dessinée moderne. Empruntant aussi bien à Gustave Doré, Jerome Bosch ou Alfred Durer, les enluminures de Jeremy Bastian nous ouvrent les portes d’une constellation d’arrière-mondes imaginaires.

 

Mon avis:

Quel plaisir de retrouver la fille maudite du capitaine pirate, qui était en mauvaise posture à la fin du premier tome, dans sa quête pour retrouver son père.

Bien entendu, le récit reprend là où il s’était arrêté en mer d’Omerta. Grâce à ses amis, Poivre d’As, le perroquet, et Halek et Haftu, les espadons en cuirasse, la jeune fille est secourue et prête pour de nouvelles aventures et péripéties. Scènes d’action et passages rigolos se mêlent, comme lorsqu’un capitaine qui a visiblement bu trop de rhum, se trompent entre les mots gruyères et cuillères ou pires tartes, pires rattes et pirates. Le fou rire est garantie. Et aussi ces scènes de combat où même le texte change d’orientation pour devenir vertical ou autre.

La mise en page et les dessins m’avaient déjà des plus impressionnés dans la première partie. Et c’est toujours le cas aujourd’hui. On passe au temps de temps à lire l’intrigue, qu’à regarder les illustrations sublimes.

Petite précision, on passe quand même d’un ouvrage pour le premier tome de 124 pages avec trois chapitres, à un ouvrage de 55 pages avec un seul chapitre… Surprenant… Si c’est pour que l’auteur illustrateur soigne aussi bien ces tomes suivants, je dis oui ! Ils nous offrent un travail de précision, que l’on peut scruter encore et encore, et découvrir de nouveaux détails. Encore une fois, bravo l’artiste !

En tout cas, j’ai hâte de lire le tome 3 qui justement m’attend dans ma PAL.

Littérature française (France), Livres, Romance, Romance historique

La cuisinière de Castamar de Fernando J. Muñez

Éditeur : Charleston
Pages : 688 pages
Parution : 15 Juin 2022
Genre: Historique

 

L’histoire:

Clara, une jeune femme tombée en disgrâce, souffre d’agoraphobie depuis qu’elle a perdu son père de manière soudaine. Sa cuisine prodigieuse lui ouvre les portes du duché de Castamar comme employée, et son arrivée chamboule le monde apathique de don Diego, le duc. Ce dernier, depuis qu’il a perdu son épouse dans un accident, vit isolé dans son grand manoir, entouré de son personnel. Clara découvrira vite que le calme qui entoure la propriété est le prélude d’un orage dévastateur dont le centre sera Castamar, son seigneur et elle-même.

Fernando J. Muñez tisse pour son lecteur, avec une prose détaillée et délicate, une trame de personnages, intrigues, amours, envies, secrets et mensonges qui s’entrecroisent dans une impeccable reconstitution de l’Espagne de 1720.

 

Mon avis:

L’année dernière, sortait sur Netflix l’adaptation du roman en série. Aujourd’hui, nous avons la possibilité de pouvoir faire connaissance avec l’œuvre originale, enfin traduite en français.

Plongeons au XVIIIe siècle en Espagne auprès d’une famille aristocratique. On y fait la connaissance de Clara Belmonte. Tout juste arrivée au domaine de Castamar comme commise de cuisine, la jeune fille attire les regards. Son talent de cuisinière se fait remarquer jusqu’au duc Don Diego en personne. Une situation qui va entrainer bien des bouleversements…

J’ai apprécié notre héroïne dès le début, autant dans le roman que dans l’adaptation. Souffrant d’agoraphobie (peur des lieux publics et des espaces ouverts) depuis le décès de son père, Clara espère un nouveau commencement avec cette place chez les Castamar. Son histoire avec le duc se fait progressivement et on s’attache à leur histoire.

En parallèle de cette romance, des mystères non élucidés tourmentent les occupants, et donnent du rythme à l’intrigue qui commencent assez longuement. Entre la vie des domestiques et celle des aristocrates, on découvre les us et coutumes de l’époque dans un contexte historique bien décrit: on en apprend plus sur la guerre de succession avec la victoire des Bourbons et sur les différences de statuts sociales mais aussi raciales, l’esclavage et le commerce d’êtres humains étaient encore présents.

Une lecture intéressante qui me donne envie de revoir la série, qui est d’ailleurs assez fidèle au roman.

Ma chronique de la série

Bande dessinée, Littérature américaine (Etats-Unis), Livres, Mes coups de cœur

La fille maudite du capitaine pirate, tome 1 de Jeremy A. Bastian

Éditeur : La Cerise
Pages : 128 pages
Parution : 4 Avril 2014
Tome : 01/04
Genre: Historique, Fantastique

 

L’histoire:
 
Port Elisabeth, Jamaïque, 1728. La Fille Maudite du Capitaine Pirate part à la recherche de son père disparu, l’un des redoutés flibustiers des mythiques mers d’Omerta. Cette héroïne intrépide nous entraîne rapidement dans des aventures marines et même sous-marines, à la rencontre de pirates tordus et teigneux, de créatures mythiques et autres fantasmagories se déployant comme des poupées russes.
Sorte d’Alice au pays des pirates, ce récit rempli d’humour est servi par un dessin incroyablement détaillé que l’on croirait tout droit sorti d’une gravure du XIXe.

 

Mon avis:

Cette bande dessinée nous emmène en Jamaïque au XVIIIème siècle, où le gouverneur de Port Elisabeth se promène avec sa fille Appollonia. En chemin, elle fait la rencontre d’une jeune femme qui se dit “pirate”. Marquée par son échange avec cette dernière, la grande réception organisée pour son anniversaire va être un fiasco. Le gouverneur envoie alors quelqu’un pour chasser la jeune femme, qui aurait manipuler selon-lui sa fille. C’est là que commence les aventures de la fille maudite du capitaine pirate…

L’univers des pirates m’a toujours fasciné et quelle magnifique découverte que cette trilogie. Un petit air de Pirates des Caraïbes peut en sortir au début avec le trio gouverneur, pirates et jeune femme rebelle. Il est facilement oublié, l’intrigue ayant son propre charme et ses propres mystères. Naviguant sur les mers légendaires et oniriques d’Omerta, la fille maudite du capitaine pirate va rencontrer un certain nombre de créatures fantastiques. En compagnie de son fidèle perroquet Poivre d’As, elle espère retrouver son père qu’elle ne connait point.

J’ai trouvé l’histoire complètement addictive. On ne peut qu’enchainer les pages de cette bande dessinée tellement notre héroïne est passionnante et intrigante. Comme elle, on espère qu’elle va trouver la réponse à sa question, et on se demande jusque où va l’emmener sa quête. Bien entendu, cartes aux trésors, combats, mutineries, épaves, caches secrètes… tout ce qu’on attend à retrouver avec des pirates sont présents. Avec en plus une touche de fantasy où des personnages imaginaires sont intégrés, digne d’un Tim Burton ou d’Alice aux pays des merveilles. Et que dire des illustrations tellement magnifiques, minutieuses, comprenant plein de détails et surprises. Dessinées entièrement au crayon noir, elles nous font voyager. Bravo à l’auteur et artiste Jeremy A. Bastian. J’ai tellement hâte de me procurer les prochains numéros pour découvrir la suite des péripéties.

La fille maudite du capitaine pirate, tome 1 de Jeremy A. Bastian

D’autres extraits illustrés à découvrir sur mon compte Instagram !

Classique, Littérature anglaise (Angleterre), Livres

Pamela : Ou la vertu recompensée de Samuel Richardson

Pamela : Ou la vertu recompensée de Samuel Richardson

Éditeur : 10/18
Pages : 480 pages
Parution : 7 Février 2019
Genre: Classique, Historique

 

L’histoire:

À la mort de sa maîtresse, Paméla, jeune domestique d’une grande beauté, doit subir et repousser les assauts de son nouveau maître, M.B…, pris d’une violente passion pour elle. Farouchement décidée à conserver sa vertu, la jeune fille va user de tous les subterfuges pour échapper aux séductions, menaces et manigances de M.B…, et le conduire à une extrémité inattendue.

Paméla fut l’un des succès les plus éclatants de la scène littéraire européenne du XVIIIe sc. Il a consacré Richardson, qui devint plus tard l’auteur préféré de Jane Austen, comme l’un des écrivains majeurs de l’histoire de la littérature anglaise. Roman sous forme de lettres et de journal, dont nous publions ici les deux premiers livres les plus célèbres, Paméla est non seulement une œuvre d’une finesse psychologique novatrice, mais aussi une étude incisive du pouvoir et de ses abus.

 

Mon avis:

Paméla Andrews est une jeune fille de 15 ans, issue d’un milieu modeste, qui a été prise en affection par une noble, dont elle est sa femme de chambre. Sa mort prématurée, met Pamela dans une situation compliquée lorsque le fils de sa bienfaitrice, Mr B., décide de lui faire des avances et de la séduire. Elle ne compte pas céder et souhaite être reconduite chez ses parents. Mais cela ne va pas être facile de faire entendre raison à ce gentlemen…

Roman classique épistolaire écrit au XVIIIe siècle, Samuel Richardson a inspiré de grands noms de la littérature, comme Diderot, Rousseau, les sœurs Brönte ou encore Jane Austen. Les nombreuses préfaces en début d’ouvrage en font part, ainsi que le retentissement qu’a eu ce roman à sa publication. Elles sont d’ailleurs très intéressantes et rédigées par plusieurs personnes.

J’ai surtout souhaité lire ce roman puisqu’il a inspiré la série historique italienne Elisa di Rivombrosa. Et je vous avouerais que la tâche n’a pas été facile ! Le style épistolaire est assez lourd et j’ai mis du temps pour m’y accrocher. La narration commence d’abord sous forme de lettres que l’héroïne échange avec ses parents, puis se poursuit sous forme de journal intime. On y découvre les conditions de vie au XVIIIe siècle, les relations entre les nobles et les domestiques et la place de la femme. Mr B. est d’abord décrit comme un homme mauvais qui utilise son pouvoir sur autrui à force de ruses et de chantages. Pamela, qui est très jeune au début du roman, fait tout de même très mature pour son âge et surtout pour l’époque. De nombreux passages font références à la religion. Notre héroïne est croyante pratiquante et loue souvent le seigneur dans ses écrits. D’autres passages sont quelques peu violents, ce qui ne facilite pas non plus la lecture. Mais finalement, ils sont aussi révélateurs de l’époque.

Au fil de notre lecture, on finit tout de même par comprendre pourquoi l’ouvrage a autant fait parler de lui. C’est une œuvre importante de la littérature européenne, que je suis contente d’avoir réussi à lire.

note 3 étoiles

 

Petit retour sur la série télé

Si vous ne connaissez pas cette série italienne, découvrez ma chronique d’Elisa di Rivombrosa dont ce roman a inspiré la réalisatrice Cinzia Th Torrini.

Il existe 2 saisons, dont la première a été diffusée sur TF1 et une série dérivée.

Sur cette photo, on découvre Elisa alias Pamela dans le roman et sa bienfaitrice qui l’a prise à son service.

Littérature espagnole (Espagne), Séries

La cocinera de Castamar (La Cuisinière de Castamar)

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Acteurs : Michelle Jenner, Roberto Enriquez, Hugo Silva, Maxi Iglesias, María Hervás, Jean Cruz
Réalisateur : Tatiana Rodríguez
Audio : Espagnol, Français
Durée : 600 minutes
Genre: Drame

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L’histoire:

Dans le Madrid de 1720, une cuisinière douée attire l’attention d’un duc veuf qui reprend sa place dans la société aristocratique.

D’après le roman de Fernando J. Múñez.

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Mon avis:

La Cuisinière de Castamar (ou La cocinera de Castamar) est une série télévisée espagnole adaptée du roman éponyme de Fernando J. Muñez. Elle se déroule au XVIIIe siècle en Espagne après la guerre de succession qui a vu la victoire des Bourbons.

On suit les aventures de Clara Belmonte, une jeune femme éduquée contrainte de devenir cuisinière après la mort de son père, qui a entraîné la ruine de sa famille. Devenue alors agoraphobie (peur des lieux publics et des espaces ouverts), la voilà qui entre au service de Diego de Castamar, un duc et grand d’Espagne inconsolable depuis la mort tragique, lors d’une chute de cheval, de son épouse Alba, enceinte. Même si tout semble séparer Clara et Diego, leur complicité va se développer et ils vont s’éprendre l’un de l’autre, et débuter une romance sur fond de nombreuses intrigues. Avec sa montée en noblesse grâce à la victoire des Bourbons, Diego s’est attiré de nombreux ennemis et des envieux.

Le fond de l’intrigue est intéressant et assez lourd. On n’a pas toutes les clés en main dès le début, on les découvre ainsi au fur et à mesure, et les questionnements fusionnent au fil des épisodes. Après un tragique évènement, Diego est dans un état dépressif profond. Son statut de noble et de puissant à la cour lui demande certains engagements, comme une descendance et un nouveau mariage. Une jeune femme est ainsi manipulée pour assurer ce rôle. Il s’agit d’Amelia Castro, dont les dettes sont payées à condition qu’elle soit la future duchesse de Castamar. Des complots dans cette série, il y en a de nombreux, peut-être même à en perdre son latin ! C’est d’ailleurs le point négatif que je dirais de la série, c’est long et je me suis sentie perdue dans les intrigues. J’ajouterais aussi que la fin se déroule très rapidement.

Concernant les personnages, j’ai particulièrement aimé Clara. On s’y attache très vite. Elle a beaucoup de courage, et sait ce qu’elle eut. Elle est impressionnante. Diego est un personnage tout aussi intéressant. Droit et honnête, il est enfermé à son insu dans une conspiration. Son frère adoptif Gabriel est tout aussi touchant. Ancien esclave anobli, il s’agit là clairement d’une liberté prise sur l’Histoire, qui ne m’a pas déplu. Son personnage apporte beaucoup à l’intrigue. Par contre, le personnage qui m’a un peu déçu est Amelia Castro, qui mériterait clairement d’être secouée, surtout à la fin dans les derniers épisodes.

Au sujet des lieux de tournage et des costumes, autant dire qu’on est servi. Les paysages que l’on découvre, tout comme les magnifiques manoirs sont sublimes. Même si on passe beaucoup de temps dans les cuisines et les communs des domestiques, on ne peut être déçu. Les costumes sont tout aussi réussis.

En bref, une série historique qui mêle drames, complots, trahisons et romances, avec des personnages forts. Tout de même, ne vous attendez pas à un Downton Abbey espagnol, on en est loin et vous pourrez être déçu.

note 3,5 étoiles