Littérature française (France), Livres, Romance, Romance historique

La cuisinière de Castamar de Fernando J. Muñez

Éditeur : Charleston
Pages : 688 pages
Parution : 15 Juin 2022
Genre: Historique

 

L’histoire:

Clara, une jeune femme tombée en disgrâce, souffre d’agoraphobie depuis qu’elle a perdu son père de manière soudaine. Sa cuisine prodigieuse lui ouvre les portes du duché de Castamar comme employée, et son arrivée chamboule le monde apathique de don Diego, le duc. Ce dernier, depuis qu’il a perdu son épouse dans un accident, vit isolé dans son grand manoir, entouré de son personnel. Clara découvrira vite que le calme qui entoure la propriété est le prélude d’un orage dévastateur dont le centre sera Castamar, son seigneur et elle-même.

Fernando J. Muñez tisse pour son lecteur, avec une prose détaillée et délicate, une trame de personnages, intrigues, amours, envies, secrets et mensonges qui s’entrecroisent dans une impeccable reconstitution de l’Espagne de 1720.

 

Mon avis:

L’année dernière, sortait sur Netflix l’adaptation du roman en série. Aujourd’hui, nous avons la possibilité de pouvoir faire connaissance avec l’œuvre originale, enfin traduite en français.

Plongeons au XVIIIe siècle en Espagne auprès d’une famille aristocratique. On y fait la connaissance de Clara Belmonte. Tout juste arrivée au domaine de Castamar comme commise de cuisine, la jeune fille attire les regards. Son talent de cuisinière se fait remarquer jusqu’au duc Don Diego en personne. Une situation qui va entrainer bien des bouleversements…

J’ai apprécié notre héroïne dès le début, autant dans le roman que dans l’adaptation. Souffrant d’agoraphobie (peur des lieux publics et des espaces ouverts) depuis le décès de son père, Clara espère un nouveau commencement avec cette place chez les Castamar. Son histoire avec le duc se fait progressivement et on s’attache à leur histoire.

En parallèle de cette romance, des mystères non élucidés tourmentent les occupants, et donnent du rythme à l’intrigue qui commencent assez longuement. Entre la vie des domestiques et celle des aristocrates, on découvre les us et coutumes de l’époque dans un contexte historique bien décrit: on en apprend plus sur la guerre de succession avec la victoire des Bourbons et sur les différences de statuts sociales mais aussi raciales, l’esclavage et le commerce d’êtres humains étaient encore présents.

Une lecture intéressante qui me donne envie de revoir la série, qui est d’ailleurs assez fidèle au roman.

Ma chronique de la série

Contemporain, Littérature américaine (Etats-Unis), Livres

Ce que murmure le vent de Amy Harmon

Ce que murmure le vent de Amy Harmon

Éditeur : Charleston
Pages : 432 pages
Parution : 21 Septembre 2021
Genre : Contemporain, Historique

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L’histoire:

New York, 2001. Pour respecter les dernières volontés de son grand-père adoré, Anne Gallagher fait le voyage de Brooklyn jusqu’à Dromahair, un petit village du nord de l’Irlande, afin de disperser les cendres de son aïeul sur sa terre natale. Avalée par le brouillard au milieu du lac où elle lui fait ses derniers adieux, elle est victime d’une mystérieuse attaque… Quand Anne se réveille, elle est en 1921, dans le domaine de ses ancêtres où tous semblent penser qu’elle est son arrière-grand-mère disparue lors de la sanglante Insurrection de 1915. Perdue au cœur des heures les plus sombres de l’histoire irlandaise, alors que grondent déjà la guerre civile et le chaos, la jeune femme du XXIe siècle doit tout réapprendre. Déchirée entre son désir de retrouver la vie qui était la sienne et la folle liberté que lui offre ce nouveau départ, Anne réussira-t-elle à trouver sa place ? Avec une précision historique remarquable et une écriture d’une grande élégance, Amy Harmon nous offre, à travers un pan étourdissant de l’histoire irlandaise, une éblouissante épopée familiale.

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Mon avis:

Pour respecter les dernières volontés de son grand-père qui l’a élevé, Anne Gallagher, doit se rendre en Irlande pour disperser ses cendres dans le lac Lough Gill, sur sa terre natale. Ce voyage va la conduire à des milliers de kilomètres, mais également 80 ans en arrière, où tout le monde la prend pour Anne, son arrière-grand-mère…

Il est vrai que quand on pense à un voyage dans le temps, on pense aussi à la saga Outlander. Mais ici ce n’est pas l’Ecosse que l’on découvre, mais bien l’Irlande, ses mystères, ses légendes et son histoire. D’ailleurs l’auteure nous livre beaucoup sur ce pays et cette période de trouble, lorsque qu’ils se battent pour leur indépendance. L’écriture est très réaliste et très vite nous sommes comme happé par la narration. Même si j’avoue que j’ai eu un peu de mal au début avec toutes les descriptions, j’ai grandement apprécié faire toutes ses découvertes sur cette période qui m’était inconnue. Tout comme l’héroïne, j’ai voyagé dans le temps et cela à ouvert ma curiosité d’en savoir plus sur le pays.

Au delà de l’aspect historique riche, c’est aussi une très belle histoire d’amour et de lien familial qui nous est raconté avec beaucoup d’émotion. Une très belle découverte qui a su me captiver. 

note 4 étoiles

Contemporain, Littérature néerlandaise (Pays-Bas), Livres

Antonia, la cheffe d’orchestre de Maria Peters

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Éditeur : Charleston
Pages : 318 pages
Parution : 9 Février 2021
Genre : Historique

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L’histoire:

New York, 1926. La jeune Néerlandaise Willy Wolters a émigré aux États-Unis avec ses parents. Son rêve : devenir cheffe d’orchestre d’un grand ensemble symphonique. Cependant, à cette époque, une telle chose est impensable. On attend des femmes qu’elles se marient et aient des enfants, et non qu’elles aillent au conservatoire. Willy ne se laisse pas décourager ; elle part à la recherche d’un chef qui accepterait de la former. Au cours de sa formation, elle rencontre Frank Thomsen, un homme riche et attirant avec de nombreuses connexions dans le monde de la musique. Ils n’ont rien en commun et viennent de milieux différents. Ils ne sont pas censés tomber amoureux, d’autant plus que Willy veut voyager en Europe pour réaliser son rêve. Et pourtant… La jeune femme se retrouve face à un choix impossible.

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Mon avis:

Willy Wolters est une jeune femme américaine d’origine néerlandaise. Elle est passionnée par le monde de la musique, et ne rêve que d’une chose : devenir cheffe d’orchestre. Mais dans les années 1920, il est impensable pour une femme de diriger un orchestre. Ce milieu reste très masculin, et la place de la femme est assignée à son domicile…

Inspiré d’une histoire vraie, ce roman nous emmène découvrir le parcours d’une femme en quête de liberté, de réalisation, mais aussi de son identité. On fait la rencontre de notre héroïne alors qu’elle exerce deux emplois : dactylo et ouvreuse de théâtre. Alors qu’elle désire assister au concert du célèbre Willem Mengelberg, son comportement choc et lui fait perdre son emploi. Mais lui fait aussi rencontrer Franck Thomsen, un jeune homme de bonne famille qui va la marquer. 

De l’Amérique au Pays-Bas et en passant par l’Allemagne, on suit le destin de cette jeune femme pleine de détermination qui va connaitre de nombreuses déconvenues, et qui deviendra la première cheffe d’orchestre : Antonia Brico.

J’ai grandement apprécié ce roman, et découvrir le portrait de cette femme que je ne connaissais pas. C’est aussi la première fois que je lis un roman de Maria Peters, et j’ai aimé son style. L’histoire nous livre un beau message avec le combat de cette jeune femme, qui en plus est vrai. Même si j’avoue avoir trouvé quelques passages un peu lourd, j’avais hâte de découvrir la suite. Son parcours est tellement inspirant et des thèmes importants sont abordés, comme les nombreuses inégalités entre sexes et entre classes sociales, mais aussi la quête d’une identité après une adoption. J’aurais d’ailleurs aimé que ce point soit plus développé.

En bref, un roman fascinant sur une femme qui force l’admiration. 

note 4 étoiles

Ma chronique du film

Contemporain, Littérature française (France), Livres

Noël et préjugés de TeamRomCom: Tonie Behar, Marie Vareille, Isabelle Alexis, Sophie Henrionnet, Adèle Bréau, Marianne Levy

Noël et préjugés de Team Rom Com

Éditeur : Charleston
Pages : 288 pages
Parution : 15 Octobre 2019
Genre: Romance

 

L’histoire:

Pour Noël, Eva se voit offrir une cure d’amaigrissement détox en Savoie, Cassandra un séjour de rêve dans un hôtel perdu dans les montagnes. Lisa se réfugie chez sa psychanalyste, terrifiée à l’idée de revoir son amour de jeunesse. Vincent tente désespérément de reconquérir son ex avec l’aide d’un coach en séduction loufoque. Lara est enfermée dans un magasin de jouets avec son chef qu’elle exècre, quant à Charlie, elle est coincée dans une tempête de neige à New York, coupée du monde à un moment crucial… Ces six personnages ne se connaissent pas, mais sont liés à leur insu par le même roman : une ancienne édition d’Orgueil et Préjugés à la couverture rouge, qui passe de main en main et pourrait leur porter chance… Ou pas !

 

Mon avis:

L’édition Charleston nous propose un recueil de six nouvelles, ayant toutes un lien plus ou moins avec Jane Austen. Alors forcément j’ai craqué !

 

Comme une princesse Disney de Tonie Behar: Dans cette première nouvelle on rencontre Eva, une jeune femme ronde et pas très bien dans sa peau. Alors sa sœur Juliette, lui offre quelques jours avant Noël, une cure d’amaigrissement en Savoie. Une nouvelle légère et humoristique qui prend la forme d’un journal. On sent dans cette histoire qu’Eva incarne Elizabeth Bennet et son franc parler, et Daniel, un Darcy châtelain ruiné. J’ai passé un bon moment, même si quelques clichés m’ont un peu dérangé.

 

L’hôtel des Monts enneigés de Marie Vareille: Deuxième nouvelle avec Cassandra qui se retrouve dans un superbe hôtel au milieu des montagnes. Ce cadeau lui a été offert par sa mère mais elle se méfie, car leur relation n’est pas très cordiale. Une nouvelle rafraichissante et qui m’a bien fait rigoler. J’ai aimé ce clin d’œil à Raison et Sentiments, et le fameux sauvetage de Cassandra par Alexandre.

 

Le Manoir des Wilfried d’Isabelle Alexis: Une autre nouvelle qui peut que nous rappeler Persuasion, face à l’angoisse de Lisa qui s’apprête à revoir son amour d’enfance. J’ai un peu moins accroché à cette histoire, plutôt à cause des personnages qui n’ont pas su me toucher.

 

Love Coach de Sophie Henrionnet: Ici, on rencontre Vincent qui veut absolument reconquérir son ex et qui fait appel à un love coach. Je n’ai pas trouvé de lien avec Jane Austen dans cette nouvelle. L’histoire reste tout de même sympathique à découvrir.

 

Nuit blanche au magasin de jouets d’Adèle Bréau: Nouvelle référence à Orgueil et Préjugés où Laura se retrouve coincé avec son patron dans leur magasin de jouet. Leur relation est assez tumultueuse. J’ai passé un bon moment à la découverte de cette histoire.

 

Amour, tempête et best-seller de Marianne Levy: Dernière nouvelle où l’on rencontre Charlie qui est bloquée dans son appartement New-Yorkais en pleine tempête de neige. Elle est auteure et son éditeur attend son livre, sauf qu’elle n’a plus de matériel informatique et qu’elle doit trouver une solution rapidement. Encore une fois, je n’ai pas trouvé de lien avec Jane Austen, et aussi je n’ai pas accroché aux personnages

 

Au final 4 nouvelles sur 6 m’ont convaincues. J’ai passé un bon moment à rigoler avec la team Rom Com, et le tout dans l’ambiance de Noel.

Littérature espagnole (Espagne), Livres, Romance, Romance historique

Des palmiers dans la neige de Luz Gabás

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Éditeur : Charleston
Pages : 672 pages
Parution : 17 Septembre 2019
Tome : 01/01
Format: Broché
Genre: Historique

Lien Amazon

 

L’histoire:

« Elle va bien, elle est très forte, elle n’a pas eu le choix. » Un fragment de lettre, découvert par hasard, et toutes les certitudes de Clarence de Rabaltué s’effondrent. Bercée dès l’enfance par les récits de son père, elle croyait tout savoir de cette jeunesse passée sur l’île tropicale de Fernando Póo, en Guinée espagnole. De l’odeur enivrante du cacao, de la richesse de la végétation et du soleil écrasant… Mais elle ignore tout de cette mystérieuse « elle » et de son lien avec son père. Et s’il existait une tout autre vérité, loin de l’histoire familiale officielle ? Un passé fait de secrets, d’amours interdites, de conventions sociales bafouées et de danger… Clarence s’envole pour la Guinée, déterminée à remonter le temps jusqu’à cet hiver 1953 où tout a commencé. À la fois grande saga familiale et fresque épique, le récit traverse les océans, les générations et nous confronte à l’un des aspects les plus sombres de notre passé colonial.

 

Mon avis:

Tout d’abord, je souhaiterais remercier les éditions Charleston pour la parution de cet ouvrage, enfin traduit en français. J’avais passé un très bon moment avec le film édité chez Koba, je vais pouvoir enfin redécouvrir l’histoire originale avec des mots, et non des images.

Entre l’Espagne et l’Afrique, on suit ainsi l’histoire de Killian, son père et son frère durant les années 1950 à 1960; et celle de Clarence, la nièce de Killian, trente ans plus tard. Après être tombée sur de fameux écrits évoquant l’histoire de sa famille, Clarence souhaite en découvrir tous les secrets. Ce roman nous dévoile ainsi le passé de notre héroïne, dont l’auteure a mis tout son cœur pour nous faire partager le passé colonial de son pays, en s’inspirant de l’histoire de sa famille.

Il est vrai que quand je m’embarque dans des sagas familiales, j’ai toujours un peu peur d’être quelques peu déçu par l’écriture, dès fois ni accrochant pas à cause de trop de longueurs. Mais ayant était charmée par le film, j’ai tout de suite craqué pour l’ouvrage, et je n’en suis pas déçu. L’intrigue est soigneusement écrite, et nous fait voyager à travers paysages et cultures. Elle nous réserve son lot de rebondissements et nous maintient sans cesse en haleine jusqu’à la fin. Cette quête de la vérité est avant tout une histoire pleine de passions, d’amours interdits, de rencontres et de séparations. Elle a comme toile de fond, la colonisation en Guinée équatoriale et l’exploitation des cacaoyers.

Ce fut un voyage dans le temps très intéressant à redécouvrir qui m’a plus autant que le film. Pour ce qu’il en est de ce dernier, je dirais que d’après mes souvenirs, il respecte bien les écrits de Luz Gabás. Et je ne peux que vous inviter vous aussi à le découvrir, soit chez Koba Films ou Netflix. Voici l’article que j’avais fait à l’époque lors de mon premier visionnage, où une bande d’annonce vous attend.

 

4 étoiles

Classique, Littérature anglaise (Angleterre), Livres

Juvenilia de Jane Austen

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Éditeur : Charleston
Pages : 125 pages
Parution : Juillet 2017
Tome : 01/01
Format: Poche
Genre: Classique

 

L’histoire:

Les Juvenilia regroupent des textes composés lorsque Jane Austen était encore adolescente. Certains, comme Catherine, préfigurent les romans de la maturité, tandis que d’autres, à l’image d’Histoire d’Angleterre, laissent surtout s’exprimer librement un goût de la dérision, de la parodie et même de l’absurde. A la lecture des Juvenilia, l’on s’étonne du sens de l’humour et de la lucidité de cette si jeune fille. Ces œuvres, moins connues et plus spontanées, permettent de mieux saisir les qualités d’un écrivain subtil et secret.

 

Mon avis:

Juvenilia rassemble trois nouvelles que Jane Austen a écrit à l’âge de 12 ans. Comme annoncé dans le résumé, les écrits sont très différents les uns des autres, et montre déjà une très grande maturité de la part de son auteure. Les thématiques nous en donnent la couleur avec comme sujet : les relations familiales, les mariages arrangés et les différences sociales.

Les trois nouvelles portent les titres suivants : “Amour et Amitié”, “Les Trois Sœurs”, et “Jack et Alice”. Pour les deux premières, il s’agit de correspondances.

Même si ces œuvres sont quelques peu inachevées, j’ai passé un bon moment à découvrir ses trois histoires. On retrouve bien la plume de Jane Austen, que l’on connait dans ses romans. On retrouve aussi ses notes d’humour, et c’est d’ailleurs impressionnant de se dire qu’elle n’avait que 12 ans, lors de l’écriture de ses textes. Après cette lecture, je suis encore plus admirative de son talent. 

Bref, j’ai pris grand plaisir à retrouver Jane Austen avec ses écrits de jeunesse.