Littérature américaine (Etats-Unis), Livres

Le chevalier à l’armure rouillée de Robert Fisher

Le chevalier à l'armure rouillée de Robert Fisher

Éditeur : Ambre
Pages : 126 pages
Parution : 17 juin 2016
Genre: Conte, Développement personnel

 

L’histoire:

Il y a fort longtemps, un vaillant chevalier combattait les méchants, tuait des dragons et sauvait des demoiselles en détresse. Il se croyait bon, gentil et plein d’amour. Il était très fier de sa magnifique armure qui brillait de mille feux, et ne la quittait jamais, même pour dormir. Seulement, un beau jour, en voulant l’enlever, il se retrouva coincé… Ainsi commença pour lui une quête initiatique, à la recherche de sa véritable identité, au gré de rencontres insolites et d’épreuves riches d’enseignement. En parvenant au “Sommet de la Vérité”, il deviendra alors ce qu’il n’avait jamais cessé d’être, un homme au cœur pur, libre de toute illusion et de peur.

Cette nouvelle quête du Graal, d’un humour délicieux, fait partie de ces “grands petits livres” comme Le Petit Prince et Jonathan Livinston le goéland. La limpidité, la profondeur du Chevalier à l’armure rouillée, qui parle au cœur et à l’âme, en font un conte d’une portée universelle.

Plus de 3 millions d’exemplaires vendus dans le monde.

 

Mon avis:

Depuis des années, le chevalier aime partir en croisade pour livrer bataille et être le meilleur de tout le royaume. De ce fait, il voit peu sa femme et son fils. Tellement en attente d’un autre exploit à accomplir, il finit par ne plus retirer son armure qu’il chérit tant. Son fils en vient à ne plus savoir à quoi il ressemble en vrai. Un jour, alors qu’il essaie de l’enlever à la demande de sa femme, il se retrouve coincé dedans. Finalement, ce n’est pas que son armure le problème… Il va devoir le découvrir à travers une belle épopée sur les terres de Merlin l’enchanteur.

Conte initiatique et philosophique, on suit le chevalier dans sa quête pour se retrouver. Il va devoir se rendre compte que son armure est plus que ce qu’elle parait de visu. Mais aussi écouter, prendre conscience du monde qui l’entoure… En soit, un grand parcours de développement personnel en plusieurs étapes l’attend. En plus du célèbre Merlin, le héros est accompagné par un écureuil et un pigeon, qui nous proposent des scènes bien comiques.

Au fil de cette aventure, on se retrouve nous même à se poser des questions sur notre parcours de vie, le tout dans un univers tellement humoristique et quelque peu loufoque. Le langage est très simple et le rend accessible à des enfants. Poétique et comportant aussi de nombreuses rimes, on passe un très bon moment avec notre chevalier qui s’est perdu et apprend à découvrir qui il est vraiment. Des messages plein de sagesse nous sont transmis au fur et à mesure, et il est vrai qu’à travers le personnage de Merlin l’enchanteur, c’est tout de suite plus convainquant !

Ce livre m’a été offert récemment. N’étant pas amatrice de développement personnel, le résumé et le titre de l’ouvrage m’ont tout de même séduit. J’en ressors ravie et je suis sûr que je vais même le relire. A savoir que les éditions Ambre ont une collection consacrée à ce genre d’ouvrage et dans le même style. Je serais bien tentée par un second !

note 4,5 étoiles

Littérature américaine (Etats-Unis), Livres, Romance, Romance historique

Les rebelles d’Oxford, tome 2 : La réputation perdue de lord Ballentine de Evie Dunmore

Éditeur : J’ai lu
Pages : 576 pages
Parution : 2 Février 2022
Tome : 02/??
Genre: Romance, Historique

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L’histoire:

Les femmes au pouvoir !
Féministe, lady Lucinda est considérée à Londres comme une provocatrice et une dévergondée. Mais elle s’en moque, car elle vient d’acquérir l’une des principales maisons d’édition de la ville. Une arme redoutable pour diffuser ses revendications et préparer un coup d’éclat contre le Parlement. Or, elle découvre qu’une partie du capital est détenue par son ennemi de toujours, le sulfureux lord Ballentine. Bon prince, celui-ci accepte de lui céder sa part. Toutefois, sa générosité a un prix : une nuit avec elle. Le mufle !

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Mon avis:

Voilà plusieurs années que Lucie vit seule à Oxford, étant devenue un poids pour sa famille à cause de ses idées progressistes. Engagée en faveur de l’égalité homme femme, elle est à la tête d’un mouvement de suffragettes. Elle vient d’acquérir la maison d’édition London Print afin de faire passer des messages pour le droit des femmes. Mais elle découvre qu’elle n’est pas la seule actionnaire et que son associé n’est d’autre que Lord Tristan Ballentine, un coureur de jupon qu’elle a connu enfant. Cette révélation l’indigne, mais elle ne compte pas se laisser faire…

Lucy est une jeune femme qui est prête à tout pour défendre la cause des femmes et leur liberté. Mise à l’écart de la société et décriée comme indigne, cette forte tête se veut incorruptible. Avec un groupe d’amies, elles se rassemblent quotidiennement pour trouver de nouvelles idées et suivre les projets en cours. Par ses actions, elles aident de nombreuses femmes, dont certaines en détresse. Alors, quand Lord Ballentine lui met des bâtons dans les roues, la tension monte. Comment ce débauché peut mettre son plan en difficulté et lui proposer un chantage aussi révoltant. Sans le savoir, Tristan en subit un aussi de la part de son père, et autant dire qu’il est ignoble. 

J’ai aimé cette romance tenue pour une héroïne féministe, même si je l’ai trouvé trop entêtée pour changer à un moment de l’histoire si rapidement. Lord Ballentine, reste fidèle à lui-même. On s’attache à son personnage en découvrant son passé difficile: son enfance et son retour de la guerre en Afghanistan, qu’ils l’ont profondément marqué. La première partie peut être assez longue pour enfin nous surprendre avec des rebondissements. 

Des grands noms de femmes engagées sont citées, comme Mary Wollstonecraft, Mary Shelley (femmes de lettres), Ada Lovelace (pionnière de la science informatique), Elizabeth Garrett Anderson (première femme médecin)… Ou des références à des ouvrages connus comme Oliver Twist de Charles Dickens. D’ailleurs, on apprend que l’auteure s’est inspiré d’un poème et d’échange de lettres pour créer Lucie; et pour Tristan d’artistes militants menés par Oscar Wilde.

En bref, une romance historique qui a su me charmer avec des personnages intéressants et qui met en valeur des actions féministes.

 

Jeunesse, Littérature américaine (Etats-Unis), Livres

L’Éléphant du magicien de Kate Di Camillo et Yoko Tanaka

Éditeur : Tourbillon
Pages : 251 pages
Parution : 11 Février 2010
Genre: Jeunesse

 

L’histoire:

Comment croire à l’incroyable et permettre à l’extraordinaire de se produire?
Quand une diseuse de bonne aventure installe sa tente sur la place du marché de la ville de Baltese, le jeune orphelin Peter Augustus Duchêne sait ce qu’il veut lui demander : “Ma soeur vit-elle encore ? Et si oui, comment puis-je la retrouver ?”
L’énigmatique réponse de la voyante (“l’éléphant. L’éléphant te conduira jusqu’à elle”) déclenche une série d’évènements tellement remarquables, tellement improbables que Peter se demande s’il n’est pas en train de rêver. Pourtant tout est réel… absolument tout.

 

Mon avis:

Nous faisons la connaissance de Peter, qui a promis à la mort de sa mère de prendre soin de sa petite sœur Adèle, tout juste née. Mais la guerre va les séparer. Depuis, il ne cesse de se demander si elle est réellement morte à la naissance, comme on lui dit, ou si elle est toujours en vie…

Onirique, poétique et des fois mélancolique, l’auteure nous offre une très belle histoire d’amour qu’un frère peut avoir envers sa sœur. L’ambiance créée nous fait presque rêver et on s’imagine avec facilité les aventures que vit Peter. Retrouver un éléphant pour qu’un miracle se produise… La mission paraît bien improbable, et pourtant… Finalement, c’est même bien plus que va trouver notre héros.

Même si je note quelques longueurs, j’aime beaucoup la plume de Kate Di Camillo. Pleine de tendresse et humoristique, on passe un bon moment de lecture. Je compte bien découvrir d’autres de ses romans.

Pour accompagner notre lecture, de sublimes illustrations en noir et blanc réalisées par Yoko Tanaka nous émerveillent. On retrouve bien la magie du texte. La précision des traits et tous ces détails m’ont donné envie de m’arrêter plusieurs secondes avant de tourner les pages !

Il est vrai que cette histoire colle très bien à l’adaptation signée Netflix. Juste pour info, il y a plus de personnages dans le roman.

Films, Littérature américaine (Etats-Unis)

L’Éléphante du magicien (The Magician’s Elephant – Netflix)

Réalisateur : Wendy Rogers, Martin Hynes
Audio : Français
Durée : 103 minutes
Genre: Animation

 

L’histoire:

Un jeune garçon volontaire relève le défi lancé par un roi : accomplir trois tâches impossibles en échange d’une éléphante magique… et de la chance de réaliser sa destinée !

Adapté du roman L’éléphant du magicien de Kate DiCamillo

 

Mon avis:

Autrefois à Baltese régnait magie, joie et bonne humeur. Tout était possible. Puis, la grand guerre est arrivée et ce passé merveilleux a été oublié… Peter, un orphelin, est élevé à la dur par un ancien soldat. Il se sent différent des autres, puisque lui veut encore croire aux rêves et que tout est possible. La révélation d’une voyante va lui changer la vie et lui réserver bien des aventures.

Peter n’a de cesse de penser à ce que lui a dit la voyante. Il n’est pas orphelin, et sa sœur aurait survécu à la grande guerre. Prêt à tout, il compte retrouver cette éléphante qui doit l’aider à la retrouver. Mais comment trouver une éléphante dans une ville où il y en a aucune… Un magicien pas très doué va s’en charger, jusqu’à sa capture par la comtesse de la ville. La libérer va être compliquée, à moins qu’il réussisse les trois épreuves impossibles communiquées par le roi: gagner un combat, voler et faire rire quelqu’un.

Même si on se doute de la fin de l’histoire, celle-ci reste touchante et encourageante. Le tuteur de Peter est bien entendu contre ses agissements. Pour lui, il doit être un soldat et non un jeune garçon qui a des rêves. L’aide que lui offre le Capitaine Matienne est d’autant plus émouvante. Au fur et à mesure des exploits de Peter, l’espoir renait dans la ville et les habitants changent. Avec les flashback nombreux, on comprend mieux ce qu’il s’est passé pendant la grande guerre. On en devient triste et aussi déterminé à encourager Peter, dans ses épreuves quelques peu farfelues, tout comme son inventeur !

Détermination, engagement, courage, notre héros est inspirant. Il prouve que quand on veut, on peut. Il faut oser se dépasser et croire en soi. J’aime aussi croire que ce dessin animé pourra permettre d’expliquer aux enfants la dernière loi concernant la maltraitance envers les animaux sauvages. En effet, l’éléphante est enchainée et en prison pendant toute la durée du film… Sans vous en dévoiler totalement la fin, sachez qu’elle est émouvante.

En bref, une belle histoire pleine de douceur à découvrir à tout âge !

Littérature américaine (Etats-Unis), Livres

Les monologues du vagin de Eve Ensler

Éditeur : Denoël
Pages : 112 pages
Parution : 8 Septembre 2005
Genre: Théâtre

 

L’histoire:

“J’ai décidé de faire parler des femmes, de les faire parler de leur vagin, de faire des interviews de vagins… Et c’est devenu ces Monologues… Au début, ces femmes étaient un peu timides, elles avaient du mal à parler. Mais une fois lancées, on ne pouvait plus les arrêter. Les femmes adorent parler de leur vagin.”

Depuis leur parution aux Etats-Unis en 1998, Les Monologues du vagin ont déclenché un véritable phénomène culturel : rarement pièce de théâtre aura été jouée tant de fois, en tant de lieux différents, devant des publics si différents… Mais que sont donc ces Monologues dans lesquels toutes les femmes se reconnaissent ? Il s’agit ni plus ni moins de la célébration touchante et drôle du dernier des tabous : celui de la sexualité féminine. Malicieux et impertinent, tendre et subtil, le chef-d’œuvre d’Eve Ensler donne la parole aux femmes, à leurs fantasmes et craintes les plus intimes.

 

Mon avis:

Parler de sexualité féminine et du corps féminin reste un sujet tabou à tout âge et dans de nombreuses cultures. Une vingtaine de monologues nous livrent les témoignages de nombreuses femmes en donnant la parole à leurs vagins, leurs émotions et leurs histoires.

D’un texte à l’autre, on peut rigoler, être horrifié, être émue ou se reconnaitre. De la jeune femme qui découvre son corps, qui a ses premières règles, qui découvre comment se faire plaisir, qui a ses premières relations sexuelles… aux examens gynécologiques et à la mise au monde d’un premier enfant, il y a un certain nombre de témoignages qui nous parlent personnellement. Mais il y a aussi ceux qu’on ne souhaiterait ne jamais connaitre…  Les violences sexuelles et les mutilations génitales sont nombreuses. Aujourd’hui, les chiffres sont toujours aussi choquants (à lire ci-dessous).

Ces monologues sont certes courts, certains juste une page, mais des messages divers et variés sont passés. J’ai grandement apprécié cette lecture, qui a pu me révolter par moment. Entre humour, poésie, fait véridique, j’ai aimé le changement de style d’écriture que nous offre l’auteure. L’avant propos rédigé par Gloria Steinem est tout aussi intéressant.

Je ne peux que vous recommander cet ouvrage, qui nous livre un ode à la féminité, à la découverte du corps féminin, engagé et féministe. A mettre entre toutes les mains !

  • Quelques chiffres des violences sexuelles et mutilations génitales en 2021 en France 
  • 94 000 femmes majeures déclarent avoir été victimes de viols et/ou de tentatives de viol sur une année. Parmi elles, 62 000 déclarent avoir subi au moins un viol. 9 victimes sur 10 connaissent l’agresseur. (Source: INSEE)
  • 77 000 victimes mineures et majeures de violences sexuelles ont été enregistrées par les services de police et de gendarmerie en 2021 (plaintes, signalements, constatations transmis à l ’autorité judiciaire).
    Plus de la moitié (57 %) des victimes de violences sexuelles connues des forces de sécurité sont mineures. Parmi elles, 8 sur 10 sont des filles.
    Depuis 2017, le nombre de victimes de violences sexuelles (viols, agressions sexuelles
    et harcèlement sexuel sur personnes mineures et majeures) enregistrées sur une année
    par les forces de sécurité a doublé. (Source: Ministère de l’Intérieur)
  • 125 000 femmes adultes ont subi des mutilations sexuelles (Estimation des années 2010) Une loi a été votée le 11 décembre 2013 pour la condamnation pénale des mutilations sexuelles féminines en France et dans le monde. (Source: Santé Publique France)
Films, Littérature américaine (Etats-Unis)

Une robe pour Mrs. Harris (Mrs Harris goes to Paris)

Acteurs : Lesley Manville, Isabelle Huppert, Lambert Wilson, Alba Baptista, Jason Isaacs, Lucas Bravo
Réalisateur : Anthony Fabian
Audio : Anglais, Français
Durée : 116 minutes
Genre: Comédie, Historique

 

L’histoire:

Dans le Londres de l’après-guerre, Ada Harris gagne sa vie en faisant des ménages. Si elle mène une vie très solitaire depuis le décès de son mari Eddie, porté disparu au combat. Ada n’est pourtant pas du style à se plaindre, ni même s’appesantir sur son sort, et pourtant, elle qui se croyait les pieds bien ancrés dans la réalité, est tout à coup submergée par une vague de rêve et d’émerveillement quand elle découvre une magnifique robe signée DIOR, nonchalamment accrochée dans la chambre d’une de ses riches clientes. Elle se surprend alors à penser qu’une si belle œuvre d’art, si pure, si éthérée ne peut que changer la vie de quiconque la possède.

Adapté du roman Mrs Harris Goes to Paris de Paul Gallico (non traduit en français)

 

Mon avis:

Ada Harris est femme de ménage à Londres. Ses journées sont routinières et moroses. Un jour, chez une cliente, elle tombe sous le charme d’une robe estampillée Dior. C’est là que l’aventure et le rêve commence, avec un vol pour Paris, la capitale de la mode et bien plus…

Ce film est un petit bonbon qui peut que nous faire sourire. Pourquoi une femme de ménage ne pourrait-elle pas avoir une robe haute couture ! Cela a beau surprendre beaucoup de personnes, mais Ada compte bien réaliser son rêve. Une fois l’argent récolté, Paris s’offre à elle, ainsi que son premier défilé Dior. Prise de haut par certains, comme Claudine Colbert (membre de la maison Dior), elle est soutenue par d’autres, comme le Marquis de Chassagne. On passe avec elle un bon moment, de la conception de la robe à son retour en Angleterre.

Concevoir un film autour d’une robe peut paraitre surprenant. Puisque oui, l’élément principal est bien cette robe, dans ce contexte d’après guerre qui n’est pas oublié. Le personnage d’Ada est très attachant. Nous aussi, on se prend au jeu et on se laisse divertir par ce scénario simple. Les costumes et les décors sont soignés, et les acteurs convaincants. Une comédie feel-good amusante qui nous accorde un moment de détente.