Contemporain, Littérature mexicaine (Mexique), Livres

Vif comme le désir de Laura Esquivel

Vif comme le désir de Laura Esquivel

Éditeur : Folio
Pages : 224 pages
Parution : 12 avril 2013
Genre : Romance, Contemporain

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L’histoire:

“Ce qui m’émeut le plus dans les paroles, c’est leur capacité à transmettre de l’amour. Tout comme l’eau, les paroles se prêtent extraordinairement bien à la conduction du courant électrique. L’énergie amoureuse possède un énorme pouvoir transformateur, et mon père en avait à revendre”. En plongeant dans le passé de sa famille, Lluvia ressuscite une étonnante histoire d’amour. Celle qui unit Luca, d’origine bourgeoise, au télégraphiste Julio, capable de percevoir les pensées de ceux qui l’entourent. Pourquoi se sont-ils séparés ? Lluvia saura-t-elle les réconcilier ? L’auteur de Chocolat amer, best-seller mondial, mêle le sourire aux larmes, la sensualité à la sensibilité. Elle nous offre, en hommage à son père, l’histoire d’une passion, entre tragédie et bonheur de vivre.

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Mon avis:

L’histoire nous plonge au XXème siècle au Mexique, au moment de la révolution. A travers le regard de Lluvia, on fait la connaissance de Jubilo, son père, qui est issu d’une famille de condition modeste. Il épouse Lucha, une jeune fille d’une classe sociale aisée. Doué pour percevoir les pensées et les sentiments, il est passionné par la communication codée et exerce le métier de télégraphe. Même si leur amour semble très fort, les difficultés s’enchainent. Alors que son père est au plus mal, Lluvia cherche à comprendre ce qui a bien pu se passer…

Voici une histoire tout en simplicité qui sait nous tenir en haleine. Très vite, on se sent très proche des personnages principaux, et de leur belle histoire d’amour. Pourquoi ses parents ont divorcé, alors qu’ils s’aimaient tant… En plus de cette romance, l’auteure nous gâte en nous dévoilant la culture mexicaine et maya, ainsi que le passé du pays. L’écriture est toute en délicatesse et très poétique. C’est la première fois que je lis un ouvrage de cette auteure, et ça me donne envie d’en découvrir plus.

note 3,5 étoiles

Classique, Littérature française (France), Livres

L’abbesse de Castro de Stendhal

L'abbesse de Castro de Stendhal

Éditeur : Folio
Pages : 128 pages
Parution : 4 Mai 2017
Genre: Romance, Historique

 

L’histoire:

Vers le milieu du XVIe siècle, après huit années au couvent de la Visitation, Hélène Campireali, jeune fille de noble famille, regagne Albano pour y vivre près de son père. Un voisin, Jules Branciforte, s’éprend d’elle au scandale du seigneur de Campireali qui voit d’un mauvais œil la cour que ce jeune homme pauvre fait à sa fille. Un soir d’été, grâce à une longue canne, Jules élève jusqu’à la fenêtre d’Hélène un bouquet – et elle décide de s’en saisir.
Le début de cette nouvelle – qui sera plus tard la première des Chroniques italiennes – laisserait présager une idylle si l’auteur ne prenait la peine d’annoncer « les malheurs affreux qui vont former le triste sujet » de sont récit. A la dernière page, néanmoins, demeure une ineffaçable impression de fraîcheur qui, jointe à la simplicité naïve des amours de Jules et d’Hélène, donne au texte sa qualité singulière.

 

Mon avis:

Publié en 1839, ce court roman a été écrit en deux temps, interrompu par une autre œuvre, La Chartreuse de Parme, que Stendhal a voulu écrire avant. Cette histoire s’inscrit dans le recueil de nouvelles nommé les Chroniques italiennes, où il nous partage son admiration qu’il éprouve pour ce pays, ses habitants et leur mode de vie.

Plongé au cœur du 16è siècle en Italie, Hélène Campireali et Jules Branciforte sont amoureux. Elle est âgée de 17 ans et lui de 22 ans, et ils tombent sous le charme l’un de l’autre dès leur première rencontre. Mais Hélène est une jeune fille de bonne famille, alors que Jules est fils de brigand. La famille d’Hélène, en particulier son père et son frère, voient d’un mauvais œil leur amour. Entre passion, amour impossible, duperie et affrontement, nos héros ne peuvent que nous rappeler un célèbre couple italien…

Après une première partie où l’on nous explique le contexte historique de l’œuvre, l’histoire d’Hélène et Jules s’enchaine, et on ne peut que se remémorer un autre classique: Roméo et Juliette. Lui est pauvre mais séduisant et plein d’esprit, et elle est belle, riche et quelque peu naïve. C’est un coup de foudre, alors qu’ils ne se sont jamais parlé. Leur idylle est tout de même touchante, et Jules se montre adroit dans ses choix qui vont finir par lui changer son destin. Hélène, quant à elle, nous montre bien sa jeunesse d’esprit dans ses choix, mais disons qu’elle est aussi malmenée par sa famille.

Petit point négatif dans cette histoire, c’est que l’on sent bien cette coupure qu’à réaliser l’auteur dans l’écriture du roman. Entre détails d’intrigue expédiés, qui auraient bien mérités plus de développement, c’est surtout à cause du changement de point de vu qu’on se retrouve un peu malmené et perdu. C’est bien dommage, et on a comme un sentiment d’inachevé. Je tiens tout de même à signaler que l’on ressent la passion pour Stendhal pour l’Italie, et il nous livre des détails croustillants sur le banditisme à l’époque, les rébellions entre le peuple et les seigneurs, mais aussi de nombreuses scènes où il sait très bien nous tenir en émoi.

Mais il est vrai que j’ai surtout aimé redécouvrir cette histoire, ayant vu il y a quelques années une série italienne inspirée de ce roman, nommé Il Falco e la Colomba, soit La faucon et la colombe. Et il s’agit bien d’une libre interprétation, puisque la fin n’est pas du tout la même alors que le commencement de la série est plutôt fidèle au roman.