Films

Emily

Acteurs : Emma Mackey, Fionn Whitehead, Oliver Jackson-Cohen
Réalisateur : Frances O’Connor
Genre: Historique

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L’histoire:

Aussi énigmatique que provocatrice, Emily Brontë demeure l’une des autrices les plus célèbres au monde. EMILY imagine le parcours initiatique de cette jeune femme rebelle et marginale, qui la mènera à écrire son chef-d’œuvre Les Hauts de Hurlevent. Une ode à l’exaltation, à la différence et à la féminité.

 

Mon avis:

Je commence cette chronique en vous prévenant que j’ai lu avant de voir le film, un certain nombre d’avis négatifs. Je savais donc en le voyant que ce n’était pas un biopic, mais plutôt une libre interprétation de la vie d’Emily Bronte, imaginée par sa réalisatrice Frances O’Connor.

Emily est plus réservée que ses sœurs, Charlotte et Anne. Son père, le pasteur du village, la pousse à faire des études à l’université. Ni trouvant pas sa place, elle reste à leur domicile où son frère Branwell y passe de temps en temps. Tout de même, elle est sommée de suivre des cours avec le vicaire, William Weightman. Une relation qui s’avouera très intense…

Grande auteure en devenir, les décès de sa mère et de deux de ses sœurs marquent profondément la famille. L’ambiance gothique choisie, nous happe dès les premières minutes. Les décors sont sublimes, comme les costumes. Même si cette romance entre le vicaire William et Emily n’a pas existé, on se laisse prendre au jeu.

L’actrice Emma Mackey est impressionnante. Elle mène à merveille l’intrigue. J’ai aussi grandement apprécié le lien qui existe avec son frère Branwell. Un certain nombre de scènes sont touchantes et même époustouflantes. Plusieurs m’ont marqué et montrent bien l’imagination qu’Emily Bronte avait, ainsi que sa fougue. 

Bien que cette romance fictive occupe une grande place dans le film, ainsi que d’autres scènes quelques peu incongrues, j’ai tout de même passé un bon moment. La réalisation est de qualité, ainsi que l’interprétation bluffante d’Emma Mackey.  

Films

Eiffel

Eiffel

Acteurs : Romain Duris, Emma Mackey, Pierre Deladonchamps
Réalisateur : Martin Bourboulon
Genre: Biopic

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L’histoire:

Venant tout juste de terminer sa collaboration sur la Statue de la Liberté, Gustave Eiffel est au sommet de sa carrière. Le gouvernement français veut qu’il crée quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition Universelle de 1889 à Paris, mais Eiffel ne s’intéresse qu’au projet de métropolitain. Tout bascule lorsqu’il recroise son amour de jeunesse. Leur relation interdite l’inspire à changer l’horizon de Paris pour toujours.

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Mon avis:

Inspiré de la vie du célèbre magicien du fer, ce biopic nous livre une histoire romancée toute en émotion et spectaculaire.

On retrouve Gustave Eiffel à son retour des États-Unis, alors qu’il vient d’achever la conception de l’armature de fer de la statue de la Liberté à New-York. Le gouvernement français lui propose de participer à un nouveau projet pour l’exposition universelle de Paris de 1889. Il rejette dans un premier temps l’offre. Il n’a qu’en tête son projet de métro pour la capitale. Et c’est le hasard d’une rencontre, celui de son amour de jeunesse, Adrienne Bourgès, qui va le faire changer d’avis. Le défi de la construction de cette fameuse tour commence, et c’est un homme engagé, proche de ses salariés et au grand cœur que l’on découvre. Au travers d’une histoire d’amour impossible, Gustave nous démontre sa vivacité d’esprit, et son refus de se laisser écarter. Un grand génie qui sait nous toucher et nous impressionner.  

La mise en scène du film est toute aussi passionnante, et on se sent plonger très facilement dans le scénario. Les costumes et la musique nous plonge immédiatement dans le Paris du XIXème siècle. Même s’il s’agit d’une libre interprétation et que tout n’est pas réel, notre couple sait nous convaincre et on s’y attache. Entre la romance et les plans sur la construction de la fameuse tour, on passe un très bon moment, que j’ai d’ailleurs attendu bien longtemps (la sortie du film a été reportée plusieurs fois à cause des conditions sanitaires)

note 4,5 étoiles - film

Films, Littérature néerlandaise (Pays-Bas)

Antonia : La Chef d’Orchestre

Antonia, la Chef d'orchestre

Acteurs : Christanne de Bruijn, Benjamin Wainwright, Richard Sammel
Réalisateur : Maria Peters
Genre: Biopic

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L’histoire:

L’HISTOIRE VRAIE DE LA PREMIÈRE FEMME CHEF D’ORCHESTRE

New York, 1926. Passionnée et ambitieuse, Antonia rêve de devenir chef d’orchestre. Malgré son talent, tout le monde refuse de la prendre au sérieux car Antonia est… une femme. Elle s’engage dans le combat de sa vie au risque de mettre fin à sa liaison avec le séduisant Frank Thomsen.

Découvrez l’histoire d’Antonia Brico, la toute première femme à devenir chef d’orchestre. Un portrait époustouflant d’une femme libre et forte du XXème siècle, une superbe reconstitution des années folles et une histoire d’amour qui n’a pas fini de vous émouvoir.

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Mon avis:

Comme vous le savez, ou vous avez pu le voir, j’aime beaucoup lire et regarder des adaptations de romans ou des histoires inspirées de faits réels. Et autant dire que ce film a une certaine particularité. Il se trouve que la réalisatrice, Maria Peters, est aussi la romancière qui a écrit le roman ! C’est pour cela que j’ai d’abord voulu découvrir ses écrits, et ensuite voir comment elle les avait adaptés à l’écran. Et ce fut une très bonne surprise !

Mais revenons d’abord à l’histoire qui est inspirée de la vie d’Antonia Brico, une jeune femme qui a combattu pour réaliser son rêve et devenir cheffe d’orchestre. 

Lorsqu’elle est enfant, ses parents quittent les Pays-Bas pour les États-Unis. Ils y mènent une vie simple. Un jour, son père lui ramène un vieux piano abandonné, elle peut alors se plonger dans sa passion pour la musique. Elle se rend aussi souvent aux concerts gratuits, et travaille comme placeuse dans un théâtre. Un jour, Willem Mengelberg, un grand chef d’orchestre hollandais y propose la 4e Symphonie de Gustav Mahler. Elle ne peut manquer cela et se glisse dans la salle, ce qui conduit à son expulsion. Cet évènement entrainera dans sa vie un bouleversement, mais aussi de nouvelles rencontres.

Après avoir découvert les deux versions textuelles et visuelles, je vous avouerais avoir passé un super moment avec ce film. On se laisse transporter par les images, le décor et son esthétisme. Les lieux de tournage, tout comme les costumes sont très convainquant, et on se laisse avec plaisir conter l’histoire. Concernant les acteurs, j’ai apprécié Christanne de Bruijn dans le rôle principal et Benjamin Wainwright dans le rôle de Franck Thomsen. Mais j’ai eu surtout un coup de cœur pour Scott Turner Schofield qui interprète Robin Jones, un ami d’Antonia Brico, qui a su me toucher.

Un film divertissant qui nous donne bien envie d’en découvrir plus sur cette femme singulière.

note 4 étoiles - film

Ma chronique du roman

Films, Littérature anglaise (Angleterre)

The Dig (Netflix)

Acteurs : Ralph Fiennes, Carey Mulligan, Lily James, Johnny Flynn
Réalisateur : Simon Stone
Audio : Anglais, Français
Durée : 112 minutes
Genre: Drame, Historique

 

L’histoire:

Une riche veuve engage un archéologue amateur pour exhumer une sépulture dans sa propriété. Ils découvrent alors un ancien navire funéraire saxon et son trésor qui pourrait bouleverser l’histoire de l’humanité. Ensemble, ils doivent se serrer les coudes face au British Museum qui entend bien s’emparer du vaisseau en prétendant l’avoir découvert …

D’après le roman de John Preston.

 

Mon avis:

Sorti le 29 janvier sur la plateforme de streaming Netflix, The Dig raconte l’histoire vraie d’une spectaculaire découverte archéologique: le trésor de Sutton Hoo, dans le Suffolk, en 1939. Il s’agit de l’une des plus grandes découvertes archéologiques jamais réalisée en Angleterre, qui a mis au jour un gigantesque site funéraire : un bateau anglo-saxon enterré de 24 mètres de long, regorgeant de 263 bijoux et d’artefacts datant du VIIe siècle. Le film est aussi une adaptation du livre qui porte le même nom de John Preston, dont sa tante Peggy Piggot a participé aux fouilles et a d’ailleurs trouvé le premier fragment d’or.

L’intrigue du film est certes romancée, mais les deux personnages principaux, à savoir la propriétaire des lieux, Edith Pretty, et l’archéologue amateur qu’elle embauche, Basil Brown, ont réellement existé. Edith Pretty est une riche veuve adepte d’archéologie qui engage Basil Brown pour sonder une partie de ses terres, cachette supposée de vestiges vikings. Le tout se passe alors que le Royaume-Uni s’apprête à déclarer la guerre à l’Allemagne nazie. Basil Brown ne se laisse pas facilement convaincre par cette mission, mais finit tout de même par l’accepter. Les premiers jours de fouilles sont assez compliqués et pas très fructueux, mais le trésor qui va finir par apparaitre va se révéler encore plus lointain et précieux. Et bien sûr, cette affaire ne va pas rester longtemps secrète, si bien que le British Museum envoie des représentants sur le site pour voler cette trouvaille.

Entre rebondissement et contemplation, j’ai été directement happée par l’histoire qui nous est contée. Et autant dire que les acteurs y sont pour quelque chose. Carey Mulligan et Ralph Fiennes forment un très beau duo. On ne peut rester insensible à l’histoire, et c’est d’ailleurs avec beaucoup d’émotions que certaines scènes nous touchent. Et que dire des très beaux paysages que l’on découvre, à l’image de l’affiche et des photos promos. A mi-chemin de nouveaux personnages interviennent, et même s’ils ne sont pas tous très “utiles” on se laisse prendre au jeu. Un film simple qui mêle tendresse et mélancolie dans cette période de troubles qui annonce la seconde guerre mondiale.

 

 

 

Quelques infos sur Sutton Hoo:

Le trésor de Sutton Hoo établi en 1939 est considéré comme une découverte majeure de l’histoire anglo-saxonne. Mais contrairement à ce qu’indiquent le film et le livre, le site a été fouillé à plusieurs reprises entre 1938, date de la découverte des premiers éléments, et 1939.

Les objets découverts étaient nombreux et parmi eux, certains composent aujourd’hui l’une des plus belles expositions du British Museum. Un casque de parade, qui aurait pu appartenir à un guerrier, voire à un roi anglo-saxon, mort au début du VIIe siècle. Mais aucun corps n’a été trouvé dans la sépulture. Pour les spécialistes, le guerrier enterré dans le bateau tombe pourrait être le roi anglo-saxon Rædwald d’Est-Anglie. Les dates inscrites sur les pièces retrouvées sur le site coïncident avec son règne de 599 et 624 environ.

Films

The Aeronauts

The Aeronauts

Acteurs : Eddie Redmayne, Felicity Jones, Tom Courtenay, Tim McInnerny, Phoebe Fox, Vincent Perez, Rebecca Front, Anne Reid
Réalisateur : Tom Harper
Audio : Anglais, Français
Durée : 101 minutes
Genre: Drame, Romance, Historique

 

L’histoire:

Au XIXe siècle, une pilote de montgolfière un scientifique s’embarquent dans les airs pour découvrir les secrets du paradis. Alors qu’ils vont plus haut dans l’atmosphère que n’importe quel ballon auparavant et font d’incroyables découvertes, ils en viennent à se battre pour leur survie.

 

Mon avis:

Que dire de ce film, à part qu’il est juste merveilleux ! Librement inspiré d’une histoire vraie, on retrouve le fameux duo formé par Eddie Redmayne et Felicity Jones, pour porter à l’écran l’exploit de James Glaisher, météorologiste et aéronaute chevronné, qui a risqué sa vie au XIXème siècle pour faire avancer la météorologie. Même s’il s’agit d’une histoire vraie, un personnage a été inventé, celui d’Amélia Wren, qui remplace le rôle joué dans la réalité par Henry Coxwell, un collaborateur de James Glaisher. The Aeronauts raconte leur épopée survenue en 1862, qui a presque eu raison d’eux, et dans laquelle le duo s’est retrouvé bloqué dans une nacelle suspendue dans le ciel pendant de nombreux jours.

Grâce à un montage très intéressant, qui nous offre un voyage dans le temps à des moments opportuns, on découvre au fur et à mesure la personnalité de nos deux héros. James Glaisher est un jeune scientifique qui n’est malheureusement pas reconnu par ses pairs. Il veut faire avancer les études sur les conditions météorologiques. Il pense qu’elles peuvent être prédites, si on les étudie de près et en hauteur. Mais personne ne le soutient vraiment dans son projet, ce n’est pas pour autant qu’il va se décourager. C’est ainsi qu’Amélia Wren entre en scène. La jeune veuve a perdu son mari dans un tragique accident, et même si elle parait une vraie tête à claque, elle en cache et en porte beaucoup en elle. Voilà que ce duo se lance vers les cieux et que les ennuis vont commencer.

Le voyage est vraiment spectaculaire, et les images à couper le souffle. Comme eux, on se prend au jeu, et on se retrouve ainsi suspendu. Les acteurs sont incroyables, ils campent vraiment bien leurs rôles. J’ai été très heureuse de les retrouver à nouveau. C’est eux qui portent le film et l’intrigue. Les péripéties qui leur arrivent sont tellement convaincantes, qu’on en a le sang glacé (sans mauvais jeu de mot!). J’ai aimé qu’au fil de leur aventure, on nous donne des informations sur leur traversé, sous forme de schéma. On se sent ainsi vraiment avec eux dans cette expédition. J’ai aussi appris grâce à ce film, et c’est avec plaisir que je suis allée me renseigner sur quelques faits qu’on nous relate. Comme les fameux papillons, je ne savais pas qu’ils volaient si haut !

Un très bon moment passé avec ce biopic que je vous recommande.

5 étoiles

Films

Berthe Morisot

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Acteurs : Marine Delterme, Malik Zidi, Alice Butaud, Bérangère Bonvoisin, Patrick Descamps
Réalisateur : Caroline Champetier
Genre: Biopic

 

L’histoire:

1865. A 25 ans, Berthe Morisot rêve de vivre de sa peinture, de ne jamais se marier, et de toujours rester avec sa soeur Edma. Ses parents ne voient pas leur existence sous le même angle et lui façonnent déjà un destin plus conforme à celui de l’époque. Berthe se rebelle et sa rencontre avec Manet va bouleverser sa pensée, sa relation avec sa soeur, questionner son rapport à la peinture et son rapport au monde. Le destin d’une femme qui deviendra la première peintre professionnelle et la première impressionniste.

 

Mon avis:

Aimant beaucoup le courant impressionniste, j’ai saisi l’occasion du challenge impressionniste, organisé en ce moment sur Instagram pour découvrir ce film. On découvre la vie de cette femme libre, passionnée et artiste, Berthe Morisot. Tout comme sa sœur, elles prennent des cours à l’académie, mais n’est pas vraiment satisfaite de son travail. C’est sa rencontre avec Edouard Manet, qui va faire évoluer son art, mais aussi sa vie.

J’ai apprécié à travers ce film, en découvrir plus sur l’artiste. Mais autant dire que je suis assez mitigée, et je reste un peu sur ma faim. Il y a certes quelques lenteurs, mais j’ai surtout trouvé le film assez froid. Je n’ai pas réussi à rentrer dans l’atmosphère, dans l’histoire. Berthe est une femme qui a réussi à trouver sa place, à une époque où celle-ci devait encore se taire. J’aurais aimé voir une interprétation avec plus d’action, puisque son combat n’a pas du être facile. Elle a réussi à se faire une place dans le milieu impressionniste, à avoir la reconnaissance de grands noms comme Renoir ou Degas, et a pu exposer son travail. Bref, ce que je reproche, c’est surtout un scénario un peu trop platonique. Contente tout de même d’avoir pu voir ce film, qui m’a rendu curieuse d’en découvrir plus sur son parcours.

2,5 étoiles