Bande dessinée, Littérature française (France), Livres, Mes coups de cœur

La ride de Simon Boileau et Florent Pierre

La ride de Simon Boileau et Florent Pierre

Éditeur : Dargaud
Pages : 108 pages
Parution : 21 avril 2023
Genre: Contemporain, Humoristique

 

L’histoire:

Une « ride » – à prononcer (« raïde »), bien sûr ! – c’est une balade en vélo.
Simon et Florent racontent la première impulsion, celle qui donne envie de larguer les amarres (pour une durée déterminée) et expérimentent qu’ « on ne fait pas un voyage, c’est le voyage qui nous fait », comme l’a écrit l’immense écrivain voyageur Nicolas Bouvier.
Un voyage en vélo façon buddy movie et pieds nickelés, de Paris à la Bourgogne, le tout en 5 jours, c’est aussi une manière d’aborder le territoire différemment, et de se retrouver un peu au bout du chemin

 

Mon avis:

Simon est livreur à vélo et Florent s’apprête à rejoindre une agence de publicité. Las de leur quotidien, les deux amis rêvent d’aventure. C’est là que l’idée d’une « ride » de Paris à la Bourgogne, sur 500 km en 5 jours voit le jour. Du jour en lendemain, ils s’accordent une pause dans leur vie, dont ils ont bien besoin. Et c’est vers une belle virée riche en surprise, qu’ils vont pédaler intensément en se surpassant.

Au fil des kilomètres et la tête dans le guidon, nos héros ne se dérobent pas. La pluie, les villages déserts, les crevaisons… rien ne les arrêtent, même si des fois leur résilience est mise à rude épreuve. Leur voyage est rythmé, mais il leur offre des moments inoubliables et des rencontres dont ils ne seront pas prêts d’oublier. Physique et aussi mentale, cette escapade met en lumière une belle histoire d’amitié que les scénaristes partagent, ainsi que leur amour du vélo.

J’aime grandement les aplats de couleur qu’offre à cette bande dessinée une grande luminosité (parfait pour l’été !). Les dessins sont simples et on se plonge facilement dans ce moment d’évasion. La narration très fluide contient de nombreuses notes humoristes et des références au cyclisme. Dès les premières pages, j’ai explosé de rire et je savais que j’allais passer un délicieux moment de lecture.

Un road trip fun qui nous donne envie de pédaler et de découvrir notre patrimoine à la force des mollets.

note 5 étoiles

 

– Le vélo, c’est pas un loisir, c’est une quête indépassable, une discipline, un sacerdoce !
– Oui, ‘fin c’ est un peu un loisir quand même hein…

La ride de Simon Boileau et Florent Pierre extrait

Bande dessinée, Littérature française (France), Livres

La princesse de Clèves de Catel Muller, Claire Bouilhac et Madame de La Fayette

Éditeur : Dargaud
Pages : 216 pages
Parution : 29 Mars 2019
Genre: Classique, Drame

 

L’histoire:

Écrit en 1678 par Madame de La Fayette, « La Princesse de Clèves » est un roman fondateur. La jeune Mademoiselle de Chartres y fait ses premiers pas dans la cour du roi de France, Henri II. Entre cabales, médisances et galanteries, elle rencontre l’amour dans un univers pétri de conventions et retourne à son avantage les idéaux féminins stéréotypés de l’époque (la solitude, le silence, le secret, la retenue, la décence et la discrétion). Le récit propose ainsi une forme de féminisme inédit, dans laquelle l’estime de soi prévaut et la raison triomphe de la passion.

 

Mon avis:

En 1558, la jeune Mademoiselle de Chartres a tout juste 16 ans. Elle doit être présentée à la cour du roi Henri II. C’est à ce moment que le prince de Clèves tombe amoureux d’elle. Faisant face à de nombreuses pressions, la jeune femme accepte ce mariage et devient la princesse de Clèves. Peu de temps après, elle fait la connaissance du duc de Nemours, et des complots à la cour…

Adaptation du grand roman de Madame de La Fayette en bande dessinée, l’auteure Claire Bouilhac nous offre une version plus moderne. Elle met en scène l’importance de la place de la femme à cette époque et ses émotions trop souvent refoulées. Prise au piège entre le respect de ses valeurs morales et l’assouvissement de son désir envers le duc de Nemours, c’est dans un univers plein de tourments qu’avance la jeune princesse de Clèves. Au fil des pages, on éprouve de la pitié pour la jeune femme et aussi de l’admiration face à sa détermination. L’amitié, l’amour, le devoir, mais aussi la trahison, l’infidélité et la manipulation sont des thèmes qui évoluent au cours de la narration.

En prologue et en épilogue, c’est Madame de La Fayette et Monsieur de la Rochefoucauld qui s’exprime face à l’écriture de ce roman. Cette idée originale est écrite par Catel Muller. C’est à la fois surprenant et intéressant.

Concernant les illustrations, j’ai plus apprécié le travail de Claire où on ressent l’émotion. Je reste tout de même plus convaincue par l’histoire que par le graphisme. Tout de même, le diagramme en début de l’ouvrage est très intéressant pour nous rappeler qui et qui à cette époque.

En bref, un récit intéressant qui reprend les grandes lignes de l’œuvre originale, le tout en mettant parfaitement en scène notre héroïne au destin bien sombre.

Bande dessinée, Littérature française (France), Livres

Le temps des mitaines, tome 2 : Cœur de renard de Loïc Clément et Anne Montel

Éditeur : Dargaud
Pages : 80 pages
Parution : 10 Juillet 2020
Tome : 02/03
Genre: Jeunesse

 

L’histoire:

C’est l’été au village des Mitaines et l’ambiance n’est plus ce qu’elle était. Il faut dire qu’en découvrant son super pouvoir le candide Arthur est devenu très imbu de lui-même. Personne ne peut plus le supporter, surtout Kitsu, la jolie renarde, avec qui il fait son stage chez des horticulteurs, au bord de la faillite. Réussiront-ils à les sauver ?

 

Mon avis:

C’est avec plaisir que nous retrouvons pour ce second tome, nos cinq amis : l’ourson Arthur, l’escargot Gonzague, la renarde Kitsu, la luciole Willo et la souris Pélagie. Alors que l’école est finie, place aux stages en entreprise et bien d’autres aventures !

L’heure a sonné pour la fine équipe de découvrir le monde du travail et d’avoir une première expérience professionnelle. Pélagie a rejoint la maman d’Arthur dans sa pâtisserie, Willo part aux archives de la ville, Gonzague va découvrir le métier de facteur, et Kitsu et Arthur vont travailler dans l’horticulture. Mais notre renarde n’est pas ravie de faire équipe avec l’ourson. Celui-ci a pris la grosse tête depuis qu’il a enfin découvert ses pouvoirs. Pour lui, il a été le héros qui a résolu cette fameuse affaire de disparition. Autant dire que cela ne plait pas, et même sa mère a repéré son changement de comportement. Attendant qu’il revienne à la raison, ses amies se désolent du sort du couple d’horticulteur criblé de dettes. La grande distribution leur met trop de pression et il n’arrive plus à s’en sortir. Un sujet bien d’actualité, où l’on oublie les producteurs locaux qui s’engagent dans des spirales sans fin… Mais comme l’union fait la force, un challenge est à relever pour aider ces personnes dans le besoin.

Bien plus moralisateur et engagé que le précèdent tome, nos héros prennent conscience du monde dans lequel ils vivent. La magie et le côté enfantin est moins présent dans ce tome, qui met en avant une critique de notre société de consommation. Même si l’intrigue est beaucoup plus courte que la précédente, tous les éléments sont là pour nous faire passer un bon moment de lecture. Des valeurs fortes telles que l’entraide et l’amitié sont démontrées comme étant primordiales. A la fin de l’ouvrage, on découvre les éléments qui ont inspiré la création des personnages. Certains font références à notre culture, et d’autres plus personnelles pour l’auteur et l’illustratrice.

J’aime beaucoup le duo que font Loïc Clément et Anne Montel. Ils sont complémentaires et nous offrent une parfaite alchimie entre la narration et les illustrations. Encore une fois, c’est avec émerveillement que j’ai tourné chaque pages, et en plus ils se cachent des éléments à découvrir !

Bande dessinée, Littérature française (France), Livres

Le temps des mitaines, tome 1 : La Peau de l’ours de Loïc Clément et Anne Montel

Éditeur : Dargaud
Pages : 128 pages
Parution : 24 Janvier 2020
Tome : 01/03
Genre: Jeunesse

 

L’histoire:

Dans un monde imaginaire, les aventures et mésaventures d’une bande d’amis dotés de super pouvoirs !
Suspense, enquête, premiers émois, rires, …
Arthur vient d’emménager dans le village des Mitaines. Dès son premier jour dans la nouvelle école, il apprend qu’un élève a mystérieusement disparu. Sa curiosité est piquée, et avec l’aide de ses nouveaux amis, l’amusante Pélagie, l’intrigante Kitsu, le génie de la bande Gonzague et son fidèle compagnon Willo, il se met en tête de trouver le coupable !

 

Mon avis:

Elevé seule par sa mère depuis sa tendre enfance, Arthur s’intègre très vite dans sa nouvelle école. Auprès de l’escargot Gonzague, de la renarde Kitsu, de la luciole Willo et de la souris Pélagie, ils ne comptent pas rester sans rien, face au discours du directeur qui annonce la fugue de leur camarade, Badjer le blaireau. Tout bonnement, ils ne croient pas à une disparition si soudaine et bien trop mystérieuse…

Bien que le scénario commence sur les chapeaux de roues, très vite on se greffe à cette enquête bien orchestrée. Les personnages sont attachants, comme l’univers. Des maisons en conserves, en bocaux, en briques de lait… se côtoient pour nous offrir magie et émerveillement. On retrouve avec nos héros le caractère de jeunes enfants, pré-ado qui se découvrent : les premiers amours, la volonté de s’affirmer comme un adulte et non pas comme un enfant… La mixité est aussi mise à l’honneur avec les différences de chacun. Chaque animal représente une personnalité, et bien plus. Arthur n’a notamment pas encore eu sa première manifestation de pouvoirs magiques et c’est pesant pour lui. L’amitié et l’entraide sont des valeurs fortes et démontrées tout au long de leur recherche. En soit, de beaux messages sont intégrés tout au long de notre lecture.

Les illustrations participent aussi à nous immerger dans cette histoire. Encre de chine et aquarelle, Anne Montel contribue une nouvelle fois à la réussite de cet ouvrage.

Bande dessinée, Littérature française (France), Livres

Magic, tome 1 : La fillette aux cheveux violets de Lylian et Audrey Molinatti

Magic, tome 1 : La fillette aux cheveux violets de Lylian et Audrey Molinatti

Éditeur : Dargaud
Pages : 49 pages
Parution : 20 Août 2021
Tome : 01/??
Genre: Jeunesse

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L’histoire:

Evelÿne est une fillette turbulente aux cheveux violets. Abandonnée à la naissance, elle a été élevée par des sœurs dans un couvent. Et du haut de ses 7 ans, on peut dire qu’elle leur mène la vie dure ! Chaque jour, elle fait les quatre cent coups aux côtés de Benedict, le chat adopté en même temps qu’elle. Finalement, rien de vraiment anormal pour une enfant. À un détail près : elle fait également parler les statues et voit des fantômes !
Cette particularité rend son éducation plus compliquée, d’autant qu’Evelÿne ne maitrise pas encore ses pouvoirs. Les sœurs décident alors de la confier, ainsi que Benedict, au mystérieux Neil Farfadet, un chapelier londonien qui aidera la fillette à découvrir qui elle est vraiment.

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Mon avis:

Abandonnée pour suspicion de sorcellerie, Evelÿne est élevée par des religieuses dans un couvent. Avec son chat Benedict, la petite fille à l’énergie débordante ne va pas tarder à découvrir l’étendue de ses pouvoirs qui sont quelque peu incontrôlables ! 

Ce premier tome introduit l’histoire de cette petite chipie dans le Londres du XIXème siècle. Au fur et à mesure, elle découvre l’ampleur de ses pouvoirs : elle peut voir les fantômes, parler avec son chat et faire parler les statues. Prises aux dépourvues, les sœurs la confient à Neil Farfadet, un chapelier, afin de l’aider à comprendre ses pouvoirs. Elle pourra ainsi devenir une grande sorcière. 

Une entrée en matière qui laisse entrevoir de belles perspectives pour la suite. Des thèmes intéressants commencent à apparaitre, même si ce tome de présentation de l’univers n’a pas eu le temps de les développer. Les planches sont superbes et hautes en couleur. Une originalité s’en dégage et ça m’a agréablement surprise.

En bref, une bande dessinée intrigante qui donne envie d’aller plus loin dans l’aventure.

note 3,5 étoiles

Bande dessinée, Littérature espagnole (Espagne), Livres

Waluk, tome 1 : La Grande Traversée de Emilio Ruiz et Ana Miralles

Waluk, tome 1 : La Grande Traversée de de Emilio Ruiz et Ana Miralles

Éditeur : Dargaud
Pages : 48 pages
Parution : 7 Février 2020
Tome : 01/??
Genre: Jeunesse

 

L’histoire :

Waluk est un jeune ours abandonné par sa maman car il était assez grand pour vivre seul. Mais comment survivre quand on n’a jamais vécu seul ?
Sa rencontre avec Esquimo, un vieil ours expérimenté, va changer sa vie.
Notre ourson Waluk va peu à peu découvrir sa vie d’ours. Il va apprendre à pécher, à chasser, et surtout à se méfier du seul véritable ennemi des ours, cette étrange créature sans poils : l’homme.

 

Mon avis :

Merci beaucoup aux éditions Dargaud de me faire à nouveau confiance avec l’envoi de cette bande dessinée en avant première. Un régal !

Waluk est un jeune ours abandonné par sa maman, du jour au lendemain. Il se retrouve seul, et il ne sait pas comment s’en sortir. Et surtout, il ne sait pas comment faire pour manger. Alors, qu’il a très faim, il fait la rencontre d’Esquimo, un vieil ours expérimenté, qui va lui changer la vie.

Ce premier tome est très émouvant et touchant. On suit l’aventure de Waluk qui apprend beaucoup auprès d’Esquimo. On découvre aussi d’autres animaux qui vivent sur la banquise, notamment une étrange créature sans poils: l’homme. A travers cette histoire attendrissante, on ne perd pas l’actualité. La glace qui fond, le réchauffement de la planète, la montée des eaux, l’extinction de certaines races d’animaux… On y voit d’ailleurs des touristes, venus admirer ses animaux en voies extinctions, ou des scientifiques les étudier, et les nourrir pour les amadouer. L’histoire nous apporte aussi de belles valeurs : le courage, la persévérance, la confiance, le respect… et une belle leçon de vie.

Il est vrai qu’à la lecture de cette bande dessinée on se sent plus ours, qu’humain. Et on  a même honte de notre comportement, qui n’est pas exagéré dans le récit. Plusieurs petits gestes peuvent être fait pour préserver notre planète, il faut s’y mettre.

Du côté des illustrations, elles sont superbes très douces et pures. C’est un bonheur de tourner les pages.

Maintenant, je suis curieuse de connaitre la suite, d’autant plus dans la situation qu’on nous a laissé.

note 3,5 étoiles